Attention ! Le sida sévit toujours en Guinée ; surtout à Boké, Conakry, Labé…

L’humanité célèbre demain, mercredi 1er décembre 2021, la journée mondiale de lutte contre le Sida. Le thème retenu pour cette célébration est : « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies ». Une façon pour l’ONUSIDA de mettre l’accent sur l’éradication urgente des inégalités qui alimentent l’épidémie de sida et d’autres pandémies dans le monde.

En Guinée, une cérémonie est prévue sur l’esplanade du stade du 28 septembre de Conakry pour parler des avancées obtenues, mais aussi des défis qui se posent dans le cadre de la lutte contre cette maladie. L’information a été donnée par Mme Nagnouma Touré Keïta, chargée de communication et de mobilisation des ressources au Programme national de lutte contre le VIH/Sida et les hépatites.

Nagnouma Touré Keïta, chargée de communication et de mobilisation du PNLSH

 « Nous allons nous réunir sur l’esplanade du stade du 28 septembre, où il y aura des discours, des engagements, des témoignages de personnes vivant avec le VIH/Sida pour dire que la maladie existe. Ce n’est pas un tabou, mais le Sida est devenu une maladie chronique et il existe des médicaments. Si on est infecté, avec la prise de ces médicaments, on peut vivre longtemps et en bonne santé, pourvu qu’on soit bien observant, qu’on suive le traitement recommandé », a-t-elle annoncé dans un entretien accordé à Guineematin.com, ce mardi 30 novembre 2021.

Tout en précisant que cette cérémonie est placée sous la présidence du Premier ministre, Mme Keïta indique que la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida est une occasion d’attirer tout le monde (décideurs et citoyens) sur cette maladie. « Cette journée est l’occasion aussi bien pour les autorités que pour les populations de renouveler l’engagement en faveur de la lutte contre le Sida. C’est vrai, il y a toujours de nouvelles pandémies, de nouvelles maladies qui polarisent l’attention du monde entier.

Mais, nous ne devons pas que le Sida est toujours là. Et dans notre pays aujourd’hui, la prévalence au sein de la population générale est de 1,5%. Donc, cette journée nous permet encore de dire aux gens : faisons attention, renouvelons notre engagement pour que les générations prochaines ne vivent pas avec cette maladie », a dit la responsable de la communication et de la mobilisation des ressources du Programme national de lutte contre le VIH/Sida et les hépatites.

Ces dernières années, les scientifiques ont trouvé plusieurs vaccins contre Ebola et la Covid-19. Ce qui n’est pas encore le cas pour le VIH/sida. Même si elle se félicite des avancées déjà obtenues dans ce domaine, Mme Nagnouma Touré Keïta souhaite que la lutte contre pandémie aussi soit renforcée. « Ce n’est pas parce qu’il y a eu Ebola et la Covid-19 qu’on va oublier la lutte contre le Sida. Vous avez vu qu’on a trouvé un vaccin contre la Covid-19 en un an, mais il n’y en a pas encore pour le Sida, bien qu’on a connu beaucoup d’avancées.

Donc, en attendant de trouver un vaccin, il faut que chacun prenne ses précautions et surtout qu’on ne discrimine pas les gens, qu’on ne stigmatise pas les personnes vivant avec le VIH/Sida. Aujourd’hui, on ne rejette pas une personne qui a le diabète et c’est la même qu’on demande aussi pour les personnes vivant avec le VIH/Sida : de ne pas les rejeter, de les soutenir, afin qu’on puisse venir à bout du VIH/Sida en Guinée », a-t-elle sollicité.

Selon l’enquête démographique et de santé de 2018, Boké est la région la plus touchée par le sida en Guinée, avec un taux de prévalence de 2,3%. Elle est suivie de Conakry (2,1%) et de Labé (2%). Les autres régions du pays ont un de taux de prévalence de 1%.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

Tel. 669681561

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