Le Club des jeunes filles leaders de Guinée, en partenariat avec Plan International, a lancé ce jeudi, 09 décembre 2021, une série de formations des organisations féminines à Conakry. Durant trois jours, ces organisations de jeunes filles et femmes de Guinée vont renforcer leurs connaissances sur la protection sociale, notamment les questions d’éducation sexuelle, de gestion des cas de violence sur les filles et les femmes, d’autonomisation des femmes, de développement personnel et économique, de réseautage. Elles sont au total 22 ONGs de jeunes filles à bénéficier de cette formation du projet Tbi, a appris un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place.
Selon Kadiatou Konaté, Directrice exécutive du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, cette formation a été initiée pour permettre aux organisations féminines de mener un combat d’ensemble, tout en tenant compte des domaines spécifiques de chacune des structures.
« Cette formation est initiée au compte d’un de nos projets avec Plan International, à travers le projet Tbi. Le club des jeunes Filles a pour objectif en fait de promouvoir le réseautage entre les différentes organisations des jeunes filles et des jeunes qui travaillent sur la protection des filles exclusivement en Guinée. Parce que c’est important de le savoir que si on parvient à impacter seul, c’est qu’ensemble on parviendra à impacter plus que ce qu’on a produit pour un premier temps. Donc, nous les leaders, c’est de renforcer pour un premier temps les capacités des autres organisations des jeunes sur les questions de protection sociale, notamment les questions d’éducation sexuelle, de législation en Guinée, d’autonomisation, de développement personnel et économique, le réseautage et mouvement des Jeunes (…), pour que chacun puisse se reconnaître dans les actions ; mais aussi découvrir de nouvelles stratégies pour impacter positivement la Guinée comme on l’aurait souhaité. Donc, l’idée c’est de savoir qui travaille dans quoi ; et, en fonction de ça, s’accompagner entre nous. C’est de pouvoir maintenir le cap de collaboration entre nous. Chacun peut avoir un domaine spécifique, sauf que chacun ne peut pas travailler sur les mêmes thématiques. S’il s’agit des questions de viol et autres, on sait que le club est mieux placé. S’il s’agit des protections de l’enfant, on sait que le Parlement est mieux placé. Donc, qu’on puisse s’accompagner dans ça et que quand il y a besoin, qu’on se mobilise tous sur une question, qu’on le fasse. Après, qu’on continue nos différentes activités », a expliqué Kadiatou Konaté.
Pour Mme Marie Touré, Directrice nationale genres et équité, cette formation qui s’étend jusqu’au 11 décembre va permettre de renforcer les capacités des participantes. Et, elle a promis de faire d’être la « Marraine » de ces jeunes filles pour porter leur combat plus loin.
« Je salue tout le monde et je vous félicite quand-même pour la prévenance de vos actions. Nous vous suivons tous les jours, que ce soit à la télé ou que ce soit avec des activités communes que nous organisons. Donc, je me réjouis aujourd’hui d’être parmi vous à l’occasion de l’ouverture de cette session de formation que j’apprécie énormément. Parce que ça va dans le sens du renforcement des capacités des jeunes filles. Je voudrais insister sur un fait, c’est que vous contribuez activement, vous en êtes consciente, à la mise en œuvre de la politique nationale du genre en Guinée. Je voudrais saluer cette initiative et surtout les institutions qui vous appuient. Parce que si vous n’avez pas d’appui, vous ne pouvez pas réaliser vos vœux. Vous avez décidé de vous réunir pour mener à bon port vos projets de société, vous contribuez comme ça au développement de la nation. Et, je suis heureux de constater que vous menez bien votre partition. Je voudrais exhorter tout un chacun à tirer des villages, des quartiers qui n’ont pas eu des opportunités d’être là, faites pour elles maintenant au sortir de votre formation. Je vous encourage à aller de l’avant. Nous sommes avec vous. Je veux être votre Marraine. Parce que je vous ai vu naître et je ne veux pas vous voir dévier de votre parcours. Je parle avec le cœur et je veux que nous soyons au même niveau de compréhension », a dit Mme Marie Touré.
Mohamed Gueasso DORÉ pour Guineematin.com
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