Insécurité : le cri de cœur des boulangers d’Entag, victimes d’attaques armées

C’est une situation qui préoccupe aujourd’hui l’Association des boulangers d’Entag. Cinq membres de cette organisation ont été victimes d’attaques armées dans les nuits du 28 novembre et du 6 décembre 2021. Des individus armés et encagoulés ont fait irruption dans leurs boulangeries pour les dépouiller de leur argent et de leurs téléphones, a appris  un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place.

« Dans la nuit du 28 novembre 2021, à 2 heures du matin, des hommes portant des cagoules et munis d’armes à feu, ont attaqué la boulangerie d’Alsény Bah. Ils ont emporté une somme de 300 000 GNF et 2 téléphones portables. Les bandits étaient au nombre de 5. Dans la nuit du lundi dernier (6 décembre 2021), des bandits ont attaqué la boulangerie d’Elhadj Koundara, 3h45’. Ils l’ont dépouillé d’une somme de 530 000 GNF et des téléphones. La même nuit, nous avons également Ibrahima Telly Barry, qui a aussi été victime d’attaque armée dans sa boulangerie.

Les bandits étaient au nombre de 4 personnes, ils ont emporté une somme de 783 000 GNF et des téléphones. Ils ont même blessé un des boulangers à la main. Ensuite, on a Thierno Abdoulaye qui a également été victime d’une attaque dans la même nuit, à 3 heures du matin. Les assaillants ont emporté une somme de 435 000 GNF et 3 téléphones. Enfin, il y a Madani Bah qui a aussi été victime d’une attaque dans la même nuit, aux environs de 4 heures du matin, dans sa boulangerie. Mais eux, ils ont riposté, obligeant les bandits à s’enfuir », a expliqué Mamadou Bobo Diallo, membre de l’Association des boulangers d’Entag.

Mamadou Bobo Diallo, membre de l’Association des boulangers d’Entag

Préoccupée par cette insécurité grandissante, l’Association des boulangers d’Entag a décidé de réunir ses membres pour interpeller les autorités du pays sur cette situation. « L’appel que nous lançons aux nouvelles autorités, c’est de veiller sur notre sécurité. Nous savons tous que le pain fait partie des aliments les mieux consommés en Guinée. On le fait la nuit, évidemment au péril de notre vie. Donc, ce que nous demandons, c’est de veiller sur notre sécurité et de garantir vraiment notre sécurité, afin que nous puissions travailler. C’est cet appel que nous lançons en espérant qu’il sera entendu et apprécié à sa juste valeur », a dit Mamadou Bobo Diallo.

Si leur cri de cœur n’est pas entendu par les autorités, ces producteurs de pain n’excluent pas d’aller en grève pour se faire entendre. « Si nous constatons que la sécurité n’est pas garantie, on sera obligés d’aller en grève. De stopper le travail afin que nous puissions avoir une garantie de sécurité avant de recommencer les activités. Parce que c’est le seul moyen que nous avons pour amener les autorités à nous venir en aide. Donc, si nous ne sommes pas entendus, nous allons déclencher une grève jusqu’à ce que nos revendications soient acceptées par les autorités », a fait savoir ce membre de l’Association des boulangers d’Entag.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

Tel : +224 622 07 93 59

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