Dadis Camara sur le massacre du 28 septembre : « je suis prêt à dire ma part de vérité »

Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, l’ancien chef de la junte militaire guinéenne est arrivé à Conakry dans la journée de ce mercredi, 22 décembre 2021. Moussa Dadis Camara, ancien président du CNDD, a été accueilli par des centaines de partisans, avant d’embarquer pour le centre-ville. Au salon VIP de l’aéroport où il s’est exprimé devant de nombreux journalistes de la presse nationale et étrangère, le successeur du général Lansana Conté à la tête de la Guinée a tenu un discours à la fois émouvant et très responsable.

Tout d’abord, Moussa Dadis Camara a demandé une minute de silence à la mémoire « de tous les martyrs de ce pays et plus particulièrement ceux du 28 septembre 2009 ». Et, sans détour, l’ancien chef de la junte militaire a dit être à la disposition de la justice pour la manifestation de la vérité sur ce dossier. « Je voudrais encourager la tenue de ce procès qui serait non seulement un ouf de soulagement pour les familles des victimes ; mais aussi pour le peuple de Guinée et plus particulièrement la communauté internationale, qui attend depuis plus de dix ans que les responsabilités des uns et des autres soient définitivement situées pour la mémoire des victimes de ces douloureux évènements, pour le respect des institutions de la République et pour la vérité de l’histoire », a indiqué l’ancien chef militaire.

« Je suis entièrement, comme je l’ai toujours été…, à dire ma part de vérité dans ce dossier du 28 septembre et prêts à me mettre à la disposition de la justice (car, nul n’est au-dessus de la loi) afin que plus jamais ce genre d’évènement ne vienne endeuiller la Guinée », a ajouté le troisième président de la Guinée indépendante.

« J’ai confiance en la justice et je m’en remets à sa disposition ; car, seule la justice élève une nation ; et, personne ne peut être au-dessus des lois de la République », a ajouté Dadis Camara.

A rappeler qu’au moment où le capitaine Moussa Dadis Camara dirigeait la Guinée, une manifestation de l’opposition avait été sévèrement réprimée le 28 septembre 2009 au stade du même nom. Dans un rapport dressé à cet effet, une mission onusienne a révélé que plus de 150 Guinéens y avaient été tués, des centaines d’autres blessés, d’innombrables disparus et de nombreuses femmes avaient été violées en plein air au stade du 28 septembre.

A suivre !

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Facebook Comments Box