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Mariame Sylla chassée de la maison de son mari : « ma belle-famille a dit que je n’ai pas d’héritage ici »

C’est de façon brutale, et sans aucun état d’âme, que Mariame Sylla et ses enfants ont été déguerpis de la maison de son mari, décédé il y a trois ans et demi. Selon les explications de la veuve, des policiers et des civils ont débarqué chez elle ce mercredi, 22 décembre 2021, à 5 heures du matin, pour saccager le bâtiment et faire sortir tous ses biens. Elle les accuse aussi d’avoir emporté son argent et des habits qu’elle gardait à la maison, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.

« Ce sont des policiers et des civils qui ont débarqué ici à 5h 30, ils sont venus à bord d’un pick-up de la police. Quand ils sont arrivés, ils ont frappé à la porte, nous demandant d’ouvrir. Un de mes enfants m’a demandé d’ouvrir la porte, mais j’ai refusé. J’ai dit à mes enfants de rester calmes et de ne pas ouvrir. Finalement, comme je n’ai pas ouvert, les assaillants ont démoli une partie du mur de la cour pour entrer.

Ils ont saccagé la maison et ont pris mon argent, un montant de 3 600 000 francs guinéens, plus deux complets non cousus qu’ils ont emportés. Ils nous ont aussi violentées mes filles et moi, déchirant les habits que je portais, avant d’embarquer mes deux filles dans leur pick-up pour aller avec elles. Ils m’ont laissée seulement avec le jeune garçon », a-t-elle expliqué, ajoutant que c’est sa belle-famille, particulièrement l’une des sœurs de son défunt mari, qui a commandité cet acte.

« Depuis le décès de mon mari, Mayéni Camara, la grande sœur de mon mari, est contre moi, elle m’a dit de quitter la maison de mon mari pour rentrer chez moi, parce que je n’ai pas d’héritage ici. J’ai répliqué en lui disant que c’est mon mari défunt qui a construit ici, donc je ne partirai pas d’ici. C’est pourquoi elle a envoyé ces gens pour nous violenter et me faire partir de force », soutient cette dame.

Mariame Sylla sollicite l’intervention des autorités du pays pour lui rendre justice. « Il y a de cela trois ans et demi que j’ai perdu mon mari. Et depuis lors, je n’ai pas eu la paix du cœur. Mon mari a construit ici de son vivant. Et après sa mort, on me dit de quitter sa maison avec mes enfants, orphelins de père. Je demande au président, Colonel Mamadi Doumbouya, de nous aider pour que justice nous soit rendue », a lancé cette veuve.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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