MLP dément King Alasko : « il a dit beaucoup de choses qui ne sont pas vraies »

Qu’est-ce qui a entraîné la séparation entre King Alasko et Meurs Libre Prod (MLP) ? Quelques jours après la sortie de l’artiste, le label a réagi pour donner aussi sa version des faits. Au cours d’une conférence de presse animée ce lundi, 27 décembre 2021, Abdoulaye M’baye (alias Skandal), le directeur général de la maison de production, s’est longuement expliqué sur cette affaire qui suscite beaucoup de réactions au sein de l’opinion. Il a démenti certaines déclarations faites par le jeune chanteur, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

 

« Il y a beaucoup de choses qui ont été dites, qui ne sont pas vraies, c’est archifaux », a déclaré Abdoulaye M’baye, faisant référence à la récente sortie de King Alasko. Parmi les choses qui sont fausses, il cite la durée du contrat qui liait l’artiste au label Meurs Libre Prod. Selon ce contrat était d’une durée de huit ans et non de cinq ans, comme annoncé par King Alasko. « Et dans les huit ans, on devait produire trois albums. Il a dit aussi que le contrat a été signé à la veille du contrat de 14 février 2021, alors que ce contrat a été signé le 14 avril 2020, à Conakry », a précisé Skandal.

 

« Alasko dit dans son interview qu’il n’a pas de maison ou dormir, il n’a pas de voiture. Il n’est écrit nulle part au monde entier et dans ce contrat, que le producteur est censé héberger son artiste, ça fait 20 ans qu’on évolue dans ce métier. Si cela est écrit, ça doit être des avances. Il n’est écrit ni dans le contrat de production, ni dans le contrat de management, de King Alasko qu’on doit le prendre en charge. On est une société de production de droit guinéen, on est une société qui est censée faire son travail et faire du profit. On n’est pas des mécènes », a dit le directeur général du label Meurs Libre Prod.

 

L’autre aspect dénoncé par King Alasko dans sa collaboration avec MLP, c’est la répartition des revenus issus de son concert du 14 février 2021. Il dit n’avoir reçu que vingt-cinq millions (25 000 000) de francs guinéens à l’issue de cet événement, alors qu’il avait fait le plein de l’esplanade du Palais du peuple. L’artiste dénonce une arnaque de la part de son label, qui l’utilise pour se faire de l’argent. Mais le label, lui, soutient avoir financé ce concert à perte.

 

« On a fait un déficit de quatre cent quarante-six millions (446 000 000) de francs guinéens de perte sur l’événement d’Alasko. Le premier show, on a communiqué là-dessus et ça a été annulé. On était à environ deux cent quatre-vingt-quatre millions (284 000 000) de francs guinéens investis, on a reçu une subvention de l’Etat à hauteur de cent douze millions (12 000 000) de francs guinéens. Après ça, les autres organisations sur l’événement Alasko, plus une partie de la production s’élèvent à un milliard quatorze millions quatre cent mille (1 014 400 000) francs guinéens.

 

Si on enlève les cent douze millions représentant la subvention de l’Etat, ça reste neuf cent quatre-vingt-dix-neuf millions deux cent mille (999 200 000) francs guinéens. On a fait 12 521 tickets, ce qui fait à peu près trois cent treize millions (313 000 000) de francs guinéens, en raison de 25 000 francs par ticket. On a eu l’apport global des sponsors qui se situe autour de deux cent quatre-vingt-dix millions (290 000 000) de francs guinéens. Ce qui nous a fait une recette globale de sept cent cinquante-trois millions (753.000.000) de francs guinéens, ce qui nous fait un déficit de quatre cent quarante-six millions (446 000 000) de francs guinéens.

 

Mais nous, on est une société, on travaille, on a décidé de travailler sur le projet auquel on croit. Le projet, c’est King Alasko, c’est pour cette raison qu’on se prend la tête pour aller ailleurs ramener un ingénieur de son, qu’on paie son billet d’avion pour aller à Dakar pour produire pour lui. Parce qu’on croit en lui, parce qu’on est une société qui est capable d’assurer le projet qui a été mis en place », a fait savoir Abdoulaye M’baye.

 

Selon lui, ce sont les multiples violations par King Alasko du contrat existant entre lui et Meurs Libre Prod qui ont amené le label à mettre fin à leur collaboration. 

 

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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