Quelques jours après l’apparition du variant Omicron en Guinée, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) est en branle. Elle s’active pour freiner la propagation du virus dans le pays. Parmi les premières mesures prises par les autorités sanitaires, il y a la communication autour de cette maladie pour permettre aux citoyens de la connaître en vue de mieux se protéger. C’est dans ce cadre que le chef du département de la prise en charge de l’ANSS a exposé sur ce virus au cours d’une conférence de presse ce vendredi, 31 décembre 2021.
Dr Mounir Barry a expliqué que le variant Omicron a quelques spécificités qui le différencient des précédents virus. C’est notamment son taux de contagions qui est de loin plus élevé que tous les autres. « Comme tout virus responsable de la Covid-19, omicron se transmet d’une personne infectée à une autre. Nous avons souvent certaines gouttelettes que nous projetons quand on parle, quand on rit, quand on tousse, quand on éternue. Une fois que ces gouttelettes sont projetées, une personne qui est à côté, peut inhaler et respirer ces gouttelettes.
L’autre moyen de propagation, ce sont les mains. Nous nous touchons les nez et nous nous saluons. Donc, c’est un autre moyen de propagation de cette maladie. La différence entre Omicron et les autres variants qui sont déjà connus, c’est son profil génétique. C’est effectivement cette mutation. Tandis que le variant Delta que nous connaissons hautement transmissible aussi, a comme mutation 9 dans une de ses protéines, Omicron quant à lui, en a 32. Ce qui fait qu’il est potentiellement transmissible par cette combinaison de mutations », a-t-il souligné.
Et ce n’est pas tout. Il ajoute qu’au niveau des symptômes également, Omicron a quelques particularités. « Quand une personne est touchée par Omicron, elle peut avoir une grosse courbature, une grosse fatigue, elle a mal à la tête, son nez coule. Tout cela, ce sont des symptômes qu’on connaît avec les autres variants. Mais la particularité, c’est que la perte de goût et la perte de l’odorat que nous voyons dans les autres variants, n’existent pas avec Omicron », a dit Dr Mounir Barry.
Contrairement aussi aux autres variants, Omicron contamine beaucoup les enfants. Et 15% des enfants qui sont malades présentent des éruptions cutanées, a fait savoir le chef du département de la prise en charge de l’ANSS.
Mohamed Gueasso DORE pour Guineematin.com
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