Accident de la circulation à N’Zérékoré : 4 femmes et un bébé parmi les victimes

Contrairement aux premières informations qui faisaient état de huit morts, l’hôpital régional de N’Zérékoré a fourni un bilan de six morts et une trentaine de blessés, au lendemain du grave accident de la circulation survenu hier soir sur la route nationale Beyla-N’Zérékoré.

Quatre femmes et un bébé de sexe féminin figurent parmi les victimes de ce drame. C’est le Dr Karifa Oularé, un médecin en service dans ce centre hospitalier qui a communiqué ces chiffres à la presse ce vendredi, 7 janvier 2022, rapporte le correspondant de Guineematin.com à N’Zérékoré.

Khalifa Oularé, neurologue

« Nous avons reçu 6 corps et 34 blessés en provenance de Bola. Et parmi les 6 morts, il y a 4 femmes dont une en état de grossesse et un bébé d’un an », a indiqué le médecin, avant de préciser que les morts ne sont pas encore identifiés et que les blessés ont tous été pris en charge et sont hors de danger.

Ce grave accident de la circulation s’est produit entre les sous-préfectures de Bola (Beyla) et de Gouécké (N’Zérékoré). C’est un camion transportant des personnes et des bagages qui s’est renversé. Selon le préfet de N’Zérékoré, qui s’est rendu au chevet des blessés, ce vendredi matin, l’excès de vitesse et la surcharge sont à l’origine de ce drame.

Colonel Sékou Keita, préfet de N’zérékoré

« Selon ce qu’on m’a dit, c’est l’excès de vitesse qui a fait que le chauffeur a perdu le contrôle du véhicule, qui s’est finalement renversé. En plus, le camion était surchargé, parce qu’il a cassé le prix du terrain. Au lieu de 30 000 francs, le tarif officiel, il a fixé le prix à 10 000 francs par personne. C’est ce qui a poussé les gens à s’entasser avec leurs bagages dans le véhicule », a dit le colonel Sékou Keïta.

Tout en remerciant le corps médical, qui s’est occupé des blessés, l’autorité préfectorale appelle le gouvernement à revoir la situation de l’hôpital régional de N’Zérékoré. Car, dit-il, ce centre hospitalier n’est plus en mesure de répondre au besoin.

« Les gens sont couchés à même le sol, parce qu’il n’y a pas de lits disponibles, il n’y a pas de places. Donc, c’est une occasion pour nous de demander au gouvernement de construire un hôpital régional plus grand à N’Zérékoré. Avec l’augmentation de la population, cet hôpital n’arrive plus à répondre à la demande. Il faut donc revoir cette situation », a dit le colonel Sékou Keïta.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

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