Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : « la Guinée doit se conformer à la décision », dit Bogola Haba

Kéamou Bogola Haba, promoteur du Front national pour la défense de la République (FNDT)

La Guinée va-t-elle fermer ses frontières avec le Mali ? La question est sur toutes les lèvres depuis l’annonce de la batterie de sanctions de la CEDEAO contre ce pays ami et frère de la sous-région ouest africaine. Mais, l’interrogation persiste aussi à cause du fait que la Guinée (à l’image du Mali) est actuellement dirigée par une junte militaire qui a pris le pouvoir par les armes.

Seulement, de l’avis du président d’honneur de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement, Kéamou Bogola Haba, la réponse est sans ambiguïté. Dans un entretien accordé à Guineematin.com, cet acteur politique a laissé entendre que la Guinée doit se conformer aux décisions de la CEDEAO à laquelle elle est membre à part entière.

« La Guinée est l’un des pays fondateurs de la CEDEAO. Je pense que quelles que soient les sanctions qu’inflige la CEDEAO à un de ses Etats membres, les autres doivent se conformer. Donc, notre pays doit se conformer aux décisions de cette organisation, parce que nous ne sommes pas un Etat voyou. Nous continuons de reconnaître cette organisation et il est important qu’on respecte nos engagements. Si nous devons aider le Mali, c’est plutôt conseiller à ce qu’il retrouve le chemin du retour à l’ordre constitutionnel de façon consensuelle. Parce que c’est ce que nous voulons faire en Guinée. On ne peut pas conseiller au Mali quelque chose que nous ne voulons pas pour nous-mêmes. Ici, nous conseillons aux autorités guinéennes, notamment au CNRD, de ne pas aller en affront avec la CEDEAO ou la communauté internationale ; mais, plutôt de négocier au niveau national et international pour qu’on trouve un cadre consensuel et que nous partons à l’apaisement avec ces organisations. Nous ne pouvons pas appeler le Mali à la va-en-guerre. C’est vrai qu’il y a des questions importantes qui ont été posées, notamment la présence des mercenaires sur le sol malien. Mais, là aussi, il est important que le Mali se comporte comme un Etat respectueux de ses voisins. C’est pourquoi, nous souhaitons que ce pays frère se normalise pour que ces sanctions ne passent pas », a indiqué Bogola Haba.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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