Nouvelle division de la classe politique : 4 sur 11 coalitions refusent que Cellou Dalein soit leur porte-parole

Sidya Touré, président de l'UFR

A peine mis en place, le Collectif des partis politiques (CPP) risque déjà d’imploser. Réunis ce jeudi, 13 janvier 2022, au siège de l’UFR, les coalitions membres de cette plateforme se sont séparées à queue de poisson, sans réussir à s’entendre sur le choix de leur porte-parole. Quatre des onze coalitions qui composent le CPP refusent que Cellou Dalein Diallo soit leur porte-parole, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters qui était sur place.

Selon nos informations, les acteurs politiques avaient décidé de ne pas rendre publique cette division. Mais au sortir de la rencontre, tenue à huis clos, Dr Fodé Oussou Fofana, s’est prêté aux questions des journalistes. Même s’il soutient que la majorité s’est dégagée, le vice-président de l’UFDG a fait savoir qu’ils n’ont pas réussi à s’entendre sur la question de celui qui va être leur porte-parole.

Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG

« Le sujet sur lequel on était en train de discuter, c’est qui va être le porte-parole pour une période de trois mois. Il y a sept coalitions qui sont tout à fait d’accord que le président Cellou Dalein Diallo soit le porte-parole et que Dr Makalé Traoré soit l’adjointe. Il s’agit de l’ADC-BOC, la coalition CPA, les non coalisés, la CORED, la COPAM, la coalition GG, la COGAB et l’ANAD). Donc, la majorité s’est dégagée. Mais, il y en a d’autres qui ne sont pas d’accord. Ce sont : la CPR, FNDC-politique, l’AD et la COPED », a-t-il annoncé.

 

Parmi ceux qui sont opposés au choix de Cellou Dalein Diallo comme leur porte-parole, il y a Sidya Touré, Lansana Kouyaté, Dr Faya Millimouno et Dr Ousmane Kaba. Le président du PADES explique que ce choix n’est pas judicieux.

Dr Ousmane Kaba, président du parti PADES

« L’ANAD et certains alliés veulent imposer le président Cellou Dalein Diallo comme porte-parole du Collectif des partis politiques. Ce qui ne nous semble pas judicieux, parce que nous avons pensé que parmi les grands partis, aucun ne doit être le porte-parole pour ne pas avoir un avantage électoral.

 

Et c’est la raison pour laquelle nous avons suggéré qu’une dame, Dr Makalé Traoré, soit porte-parole de notre CPP. Si c’est en tout cas pour porter la parole. Mais, certains veulent imposer forcément le président de l’UFDG, ce qui n’a pas de sens. Il n’y a pas d’unanimité parce que nous estimons qu’un grand parti, quel qu’il soit, ne peut pas diriger le CPP. Donc, il ne peut pas porter notre voix. Nous ne sommes pas d’accord. Ce n’est quand même pas obligatoire que quelqu’un porte votre voix », a réagi Dr Ousmane Kaba.

 

Selon nos informations, les discussions vont se poursuivre de façon informelle pour chercher à résoudre ce problème, né moins de deux semaines après la création du CPP. Et au cas où cette démarche ne marchait pas, on devrait assister à une implosion du Collectif des partis politiques et la naissance de nouvelles plateformes politiques.

 

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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