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Boké : les activités de la société UMS arrêtées, les travailleurs sommés de libérer les bases vie

La société de transport United mining suplay (UMS) a fermé hier, vendredi 14 janvier 2022, ces deux bases vie situées à Katougouma et à Port 2, dans la préfecture de Boké. Elle a sommé ses travailleurs (les chauffeurs) de libérer les locaux, où ils habitaient. Cette décision fait suite à un problème qui oppose les employés à la direction de l’entreprise autour du paiement d’un treizième mois de salaire, réclamé par les chauffeurs.

Selon les informations confiées à Guineematin.com, depuis fin 2021, les chauffeurs de la société UMS réclament le paiement d’un treizième mois de salaire. Jeudi dernier, une délégation conduite par le directeur général de l’entreprise est allée les rencontrer pour échanger autour de leur revendication. Mais les deux parties n’ont pas réussi à trouver un compromis et se sont séparées à queue de poisson. Et au lendemain de cette rencontre, la société a décidé de renvoyer tous les chauffeurs qui habitaient dans ses bases vie pour fermer les lieux. Une décision motivée par des raisons sécuritaires, selon Alhassane Diallo, le responsable des ressources humaines de l’entreprise.

 « Il y a eu un communiqué de la part de la direction, demandant de libérer les bases vie pour des raisons sécuritaires. Parce que la sécurité du directeur lui-même est menacée. Hier, il a été empêché de quitter la base vie après une réunion entre les travailleurs et la direction. Certains travailleurs, qui réclament le paiement d’un treizième mois, se sont mis à tenir des paroles non mesurées. C’est ainsi que les responsables présents, choqués et humiliés, ont décidé de partir. Mais, au moment où ils voulaient sortir, ils ont été bloqués au portail. Il a fallu des négociations pour qu’ils puissent sortir difficilement des lieux. C’est suite à cela que la décision de libérer les bases vie a été prise. Donc, depuis 6 heures du matin, comme le communiqué est passé, nous avons coupé l’eau et l’électricité, et fermé la cantine », a expliqué M. Diallo.

Mamadi Diané, chauffeur de Camion chez UMS

De leur côté, les chauffeurs rejettent l’argument avancé par la direction pour les vider de ses locaux. Selon Mamady Diané, l’un d’eux, ils n’ont jamais empêché les responsables de la société de sortir de la base vie de Katougouma. « On avait un problème avec la direction depuis le mois de novembre. On réclamait l’augmentation du salaire et le respect du code de travail. Nous avons un salaire de 2 700 000 francs guinéens par mois, on ne dirait pas que nous travaillons dans les mines. C’est inacceptable. Pour le cas d’hier, lorsque la direction est venue, on s’attendait à ce qu’on discute du paiement du 13ème mois.

Parce que depuis la fin de l’année dernière, on avait parlé de ça au DG, qui était en déplacement. Mais, hier, quand il est venu dans la salle de réunion, au lieu de parler de cette revendication, il voulait nous intimider. Il nous dit qu’il va envoyer beaucoup de travailleurs en congé technique. Et après, ils sont sortis de la salle pour aller dire que nous les avons bloqués. Ce qui n’est pas du tout vrai.

Ce sont les vigiles qui étaient au portail, qui leur ont dit de s’arrêter pour contrôler les véhicules, parce que c’est ça leur mission. Maintenant, ils ont coupé l’eau et le courant, ils ont fermé la cantine et ont fait évacuer les expatriés », a déploré ce chauffeur.

Alors qu’ils avaient rejeté la décision de leur direction dans un premier temps, les chauffeurs ont fini par libérer les deux bases vie. Pour l’heure, ils n’ont aucune idée par rapport à l’issue de cette crise.

De Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tel: 628-98-49-38

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