Maïmouna Yombouno, vice-présidente du CNT : « je vais me battre pour que mon passage laisse des empreintes »

Hadja Maïmouna Yombouno, présidente de la Fondation Solidarité Féminine

Mme Bangoura Maïmouna Yombouno, présidente de la fondation « Solidarité féminine », est la première vice-présidente du Conseil national de la transition (CNT). Elle a été nommée à ce poste par un décret du président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, publié samedi dernier. Rencontrée par un journaliste de Guineematin.com, l’activiste des droits des femmes a exprimé des sentiments de satisfaction et de fierté.

« C’est une grande surprise. Une surprise agréable et merveilleuse. Je suis très honorée par cet acte du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, qui m’a choisie d’abord comme personne ressource. Ensuite, il m’a confié la lourde et exaltante tâche de première vice-présidente du Conseil national de la transition. C’est un acte fort qu’il a eu à poser dans le cadre de la promotion et de la protection des femmes. Nous ne pouvons que le saluer. Parce que depuis son avènement, il n’a posé que des actes forts pour les femmes. Ça nous réjouit », a-t-elle déclaré.

Au CNT, Mme Bangoura compte poursuivre son combat pour l’émancipation des femmes de Guinée. La vice-présidente du Conseil national de la transition pense déjà aux moyens par lesquels elle va passer pour faire avancer les choses. « Je passerai par des stratégies, par des plaidoyers et par le lobbying auprès de monsieur le président de la transition et auprès du président du CNT, qui d’ailleurs me connaît bien, pour continuer à plaider la cause des femmes afin que mon passage laisse des empreintes.

Nous avons des groupes ciblés qui sont surtout les femmes victimes de violence, les femmes en milieu rural, celles qui évoluent dans le secteur informel, bref, toutes les femmes en situation difficile. Parce que comme vous le savez, si une femme est victime de violence, elle n’a pas de moyens, c’est très compliqué. Les femmes qui jouent le rôle déterminant dans le cadre de l’économie rurale, ce sont les femmes en milieu rural qui sont souvent oubliées dans tout ce que nous faisons ici.

Les femmes qui évoluent dans le secteur informel sont celles qui vendent des cacahuètes, des petites galettes, du charbon pour faire vivre leurs familles. Plus de 70 voire 80% des familles sont tenues par des femmes. Elles sont les actrices principales. On ne peut pas également oublier les jeunes qui représentent 75% de notre population et les femmes entre 51 à 52% de la population. Voilà une masse critique pour laquelle on doit avoir une attention particulière.

Le combat va continuer avec des stratégies de plaidoyer pour qu’on puisse poser des actes concrets. Nous allons aussi aider les autres femmes à renforcer leur caractère, leur leadership, à ne pas baisser les bras, à ne compter que sur leur formation pour vivre. Parce que vous savez, dans notre société, il y a beaucoup de jeunes filles qui passent par la facilité derrière les hommes. Ce n’est pas ça la solution. Il faut avoir beaucoup de courage, avoir des caractères forts et soutenus par la combativité », a dit Maïmouna Yombouno.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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