Divorce avec le CNRD ? Cellou Dalein pointe du doigt « des mains noires qui veulent discriminer, exclure… »

Comme indiqué dans une de nos dépêches précédentes , l’UFDG a repris ses assemblées générales au siège de son parti à Conakry, près de cinq mois après la chute du régime Alpha Condé. À l’occasion de cette première rencontre politique, Cellou Dalein Diallo a laissé entendre que les décideurs actuels de la Guinée ne lui sont pas favorables.

Le président de l’UFDG a accusé des « forces rétrogrades » de chercher à prôner la division et l’exclusion. Mais, celui qui a tenu tête à Alpha Condé pendant une décennie, acclamé le coup d’État du 5 septembre et présenté le Colonel Mamadi Doumbouya comme un partenaire, un libérateur, a tout de même tenu à annoncer aujourd’hui que l’UFDG et l’ANAD ne se laisseront pas piétiner ! Il ne sont pas prêts à tout accepter de la junte militaire au pouvoir en Guinée… Est-ce déjà le divorce avec le CNRD ?

Ci-dessous, Guineematin.com vous propose un extrait du message de Cellou Dalein Diallo

Nous lançons un appel au colonel Mamadi Doumbouya, qui a une responsabilité devant l’histoire. Nous savons qu’il a risqué sa vie pour faire tomber la dictature. Il faut qu’il résiste aux pressions divisionnistes, exclusionnistes, pour qu’il rentre dans l’histoire. Qu’il fasse tout pour que les mains noires et ceux qui sont animés de mauvaises intentions ne décident pas pour lui. Qu’il décide à son âme et conscience, conformément à l’engagement pris devant le peuple de Guinée.

Il y a des forces rétrogrades, des mains noires, qui sont en train de faire des pressions sur le CNRD pour discriminer, pour exclure, pour dévoyer la transition. L’UFDG, l’ANAD, on ne l’accepte pas. Nous sommes prêts à apporter notre contribution au CNRD, mais nous n’accepterons pas n’importe quoi. 

Nous entendons des gens dire : il faut renouveler la classe politique, il faut chasser les vieux. Notre combat, c’est pour que le peuple de Guinée ait choisi ses dirigeants. Mais, que des gens s’enferment dans un bureau pour choisir à la place du peuple en disant que le peuple ne veut plus d’une telle génération, ça ne sera pas accepté. Vous savez bien qu’on n’accepte pas des choses qui n’existent pas ailleurs. 

En France, les français ont élu Emmanuel Macron à 39 ans. Ils n’ont pas pris une loi pour exclure les vieux, c’est par le jeu démocratique que le jeune a été élu. Aux États-Unis, les Américains ont élu Joe Biden à 77 ans, ils n’ont pas pris une loi pour exclure les jeunes. 

On peut faire campagne contre les vieux, si on veut. Aller vers le peuple pour dire : je suis candidat, je suis jeune, choisis la jeunesse. Mais, les gens ne peuvent pas s’asseoir à Conakry pour dire que c’est nous qui connaissons la volonté du peuple. On ne l’acceptera pas…

A suivre !

Mohamed Doré pour Guineematin.com

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