Les débats de fond ont commencé ce mercredi, 2 février 2022, dans le procès de Fatoumata Binta Diallo (alias Fatou Gneloy) et son frère Ousmane Diallo (alias Ousmane Gneloy). Ce dernier, qui comparaît seul, sa sœur étant en cavale, a reconnu partiellement les faits mis à sa charge. Mais, il soutient que les plaignants n’ont pas qualité de partie civile dans cette affaire, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui suit le procès.
Lors de la précédente audience, le 19 janvier dernier, les avocats de Fatou et de son frère Ousmane Gneloy avaient déjà contesté la régularité de cette procédure. Ils ont laissé entendre que les plaignants : Mme Kesso Diallo, Thierno Sadou Dalein Diallo, Yayé Laouratou Dalein Diallo, Fatoumata Binta Dalein Diallo, tous des membres de la famille de Cellou Dalein Diallo, n’ont pas qualité de partie civile dans cette affaire.
Car, soutiennent-ils, non seulement ils n’habitent dans le ressort du Tribunal de première instance de Kaloum, mais aussi ils n’ont pas souffert des agissements des prévenus. Parce que toutes les publications incriminées visaient personnellement Cellou Dalein Diallo, qui s’est déjà retiré de cette procédure. Mais, à l’ouverture de l’audience d’aujourd’hui, le juge Kabinet Keïta a rejeté les exceptions soulevées par les avocats des prévenus, avant d’ouvrir les débats de fond.
Seul prévenu présent dans la salle, Ousmane Gneloy Diallo est passé à la barre pour répondre des faits d’injures et de diffamation qui pèsent contre lui. Il a reconnu avoir proféré des injures contre Cellou Dalein Diallo, mais pas contre les plaignants dans cette affaire. « C’est vrai que j’ai insulté Cellou Dalein Diallo sur ma page Facebook. Je l’ai fait en réaction aux injures que les militants de son parti proféraient contre moi.
Parce que je savais que quand j’insulte Cellou Dalein Diallo, ça va faire beaucoup mal. Donc, je l’ai insulté avec son père et sa mère dans une vidéo, en répliquant à des injures que Bobo de l’UFDG a proférées contre moi dans une de ses vidéos. Mais les parties civiles ici présentes, je ne les ai pas insultées. Je ne les connais même pas », a déclaré Ousmane Gneloy Diallo, venu de la Maison centrale de Conakry, où il purge une peine de deux ans d’emprisonnement dans une autre affaire.
Les débats se poursuivent devant le Tribunal de première instance de Kaloum, en l’absence de Fatou Gneloy Diallo, qui vit en cachette depuis qu’un juge d’instruction du Tribunal de première instance de Dixinn a décerné un mandat d’amener contre elle dans une autre affaire la concernant.
A suivre !
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
