De nouvelles violences ont éclaté ce samedi, 5 février 2022, à Siguiri. Des chauffeurs de taxis (auto) et des conducteurs de taxis motos se sont affrontés à l’aide bâtons et de jets de pierre, faisant plusieurs blessés et des dégâts matériels, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
Cet affrontement a commencé au niveau de la gare routière de Kintinian, située à 5 km du chef-lieu de la préfecture, avant de gagner la ville de Siguiri. Selon nos informations, tout est parti d’une décision de la mairie de Siguiri, qui a déplacé cette gare routière de la ville pour cet endroit.
Pour ne pas perdre les clients, les chauffeurs de taxis ont proposé aux conducteurs de taxis motos de se partager le trajet : les taxi-motards prennent les passagers dans la ville de Siguiri et vont les débarquer au niveau de la nouvelle gare routière de Kintinian et ceux qui ont des taxis autos les prennent pour les déposer à Kintinian.
Une proposition rejetée par les conducteurs de taxis motos, qui ont continué de prendre les passagers dans la ville de Siguiri pour la sous-préfecture de Kintinian. C’est ainsi que les chauffeurs de taxis ont décidé de passer par la force pour se faire entendre. Ce samedi 5 février, ils ont intercepté plusieurs taxi-motards en cours de route pour faire descendre leurs passagers.
Ce qui a irrité les conducteurs de taxis motos, qui ont décidé de réagir. C’est ainsi que les deux camps se sont violemment affrontés à l’aide de bâtons et de jets de pierre, faisant au moins six blessés et des dégâts matériels (des motos et des voitures endommagées). La police et la gendarmerie sont finalement intervenues pour disperser les protagonistes.
Ces affrontements interviennent au lendemain des violences survenues au niveau de la gare routière de « Pont bada », dans la ville de Siguiri. Des accrochages ont opposé hier, vendredi 4 février 2022, des chauffeurs qui occupaient cette gare routière à des agents de la police venus les déguerpir des lieux sur instruction de la mairie de Siguiri.
De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com
