Interruption d’une grossesse : le parquet de Dixinn réclame la condamnation de l’infirmière Marie Thérèse Koivogui

Le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a requis hier, mardi 15 février 2022, deux (2) ans de prison assortie de sursis et une interdiction d’exercer toute activité médicale pendant cinq (5) ans contre Marie Thérèse Koivogui. Cette infirmière est poursuivie pour l’avortement de la grossesse d’une jeune fille tombée enceinte dans une « union libre ». Une infraction qu’elle a réfutée devant le tribunal, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Selon les informations, les faits reprochés à Marie Thérèse Koivogui se sont produits le 23 novembre dernier. Elle aurait procédé à l’avortement d’une grossesse de quelques semaines que portait une jeune fille. Mais, apparemment, c’est sur initiative de la fille enceinte et de la mère du jeune qui l’a enceinté que cette infirmière a procédé à l’interruption de cette grossesse.

Seulement, après cet acte, la famille de la fille (représentée par certain Mamadouba Youla qui ne  s’est jamais présenté à l’audience) a porté plainte contre l’infirmière pour d’avortement. Aussitôt, Marie Thérèse a été interpellée et placée sous mandat depuis le 29 novembre 2021. Et, son procès s’est ouvert le 1er  février dernier, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. La prévenue a réfuté toutes les accusations portées à son encontre.

« Je n’ai jamais participé à l’interruption de la grossesse. Lorsque j’ai reçu la fille le 23 novembre, je ne l’ai pas touchée. Elle était venue en compagnie de ses parents. Elle m’a dit qu’elle est enceinte, mais elle continue à saigner. J’ai dit que je ne comprends pas… Je ne l’ai même pas touché », a nié Marie Thérése à la barre.

Face à cette négation des faits par la prévenue, le tribunal a fait lecture du procès-verbal de l’enquête préliminaire. Un procès-verbal qui mentionne clairement que Marie Thérèse avait reconnu les faits mis à sa charge devant les officiers enquêteurs du commissariat urbain de Bambeto. Mais, cela n’a pas fait fléchir l’infirmière. Et, elle a maintenu sa déposition devant le tribunal.

Ainsi, dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de condamner Marie Thérèse Koivogui à 2 ans de prison assortie de sursis et 5 millions de francs guinéens d’amende. Le parquetier audiencier, Cé Avis Gamy, a aussi requis une interdiction d’exercer toute activité médicale pendant 5 ans contre cette infirmière.

Finalement, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 22 février prochain.

A noter que ce procès s’est tenu jusque-là sans la partie civile qui refuse encore de comparaître devant le tribunal.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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