Conakry : l’OGDH renforce les capacités des acteurs de la chaîne pénale impliqués dans la lutte contre les VBG

Dans sa mission de défense des droits de l’Homme, l’OGDH (organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen), en collaboration avec ASF (avocat sans frontière France), compte renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Et, c’est dans ce cadre qu’elle organise un atelier de deux jours à Conakry. Cet atelier a démarré ce jeudi, 24 février 2022, dans un réceptif hôtelier ; et, il vise à outiller les acteurs de la chaîne pénale afin qu’ils puissent mieux lutter contre les VBG en Guinée, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Cette rencontre réunit des défenseurs des droits de l’homme, des médecins légistes, des OPJ, des psychologues et des avocats. Elle se déroulera les 24 et 25 février ; et, elle doit permettre d’avoir une synergie d’actions entre tous ces acteurs pour mieux faire face contre les VBG.

Souleymane Bah, président de l’OGDH

« L’objectif que nous cherchons est de ralentir, de diminuer les violences basées sur le genre en République de Guinée. Comme vous le savez, vous le dites souvent sur vos antennes, depuis un certain temps, il y a énormément de violences exercées sur les femmes et les jeunes filles, notamment les violences conjugales, les viols surtout sur des petites filles mineures ce qui est extrêmement écœurant. Donc, c’est dans ce cadre que nous avons noué des relations avec l’ambassade de France et ASF France pour essayer de lutter, à travers ces formations que nous faisons, et ensuite à l’assistance juridique aux victimes… Les OPJ (officiers de police judiciaire) font partie de la chaîne pénale de la République de Guinée. Donc, c’est eux qui auditionnent les auteurs de ces violences, c’est ce qui fait que nous les avons invités pour cet atelier. Lorsque quelqu’un commet une violence à l’endroit d’une femme, c’est d’abord la police, la gendarmerie, les OPJ qui l’interroge et qui l’écoute, qui mènent les enquêtes nécessaires et qui le mettent à la disposition de la justice. Mais, il y a d’autres péripéties, parce que le médecin légiste intervient aussi, le psychologue également. Parce que vous savez que les victimes sont souvent traumatisées. Donc, il faut que les psychologues interviennent dans ce sens », a indiqué Souleymane Bah, le président de l’OGDH.

Durant cet atelier, plusieurs modules sont prévus lors de la formation avec l’ensemble des acteurs de la chaîne pénale qui leur permettront d’échanger autour des VBG afin qu’ils traitent mieux les cas de viols.

Louise Boulet, formatrice avocat sans frontière

« On a vraiment essayé d’avoir une formation pour d’abord comprendre qu’est-ce qu’une violence basée sur le genre, quelles sont les conséquences, et essayer vraiment d’analyser les violences basées sur le genre dans le contexte guinéen. Et, lors du deuxième jour de formation, on va essayer de voir comment tous les acteurs de la chaîne pénale peuvent travailler ensemble pour avoir une meilleure approche de ces violences basées sur le genre, mieux les traiter grâce à la compréhension qu’ils ont eu de ce qu’est une violence basée sur le genre », assure Louise Boulet, formatrice avocat sans frontière France.

Prenant part à cet atelier, le Sous-lieutenant Ibrahima Almamy Soumah, officier de police judiciaire de la brigade de recherche Labé, entend avoir plus de connaissance sur le phénomène des violences basées sur le genre à l’issue de la formation.

Sous-lieutenant Ibrahima Almamy Soumah, officier de police judiciaire de la brigade de recherche Labé

« Dans le cadre de notre quotidien, dans les unités, j’attends de cette formation qu’elle renforce mes capacités pour mieux pouvoir suivre le processus d’une bonne prise en charge des victimes de viol, harcèlement, attouchements », a-t-il dit.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com

Tel: 622 67 36 81

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