Détournement de fonds à Tatakourou : voici la réaction de Sékou Fanta Simagan, secrétaire administratif du district

Sékou Fanta Simagan, secrétaire administratif du bureau du district de Tatakourou

Comme annoncé dans une précédente dépêche du correspondant préfectoral de Guineematin.com, le président du district de Tatakourou (dans la sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri) et son équipe sont accusés de détournement de fonds portant sur un montant de plus de 100 milliards de francs guinéens. Des montants qui représenteraient des recettes du district dans la période allant de 2011 à nos jours, issues de diverses activités d’exploitation artisanale et semi-industrielle de l’or dans cette localité.

Mais, pour Sékou Fanta Simagan, le secrétaire administratif dudit district, il n’y a eu aucun détournement et les accusations articulées contre le bureau du district de Tatakourou sont l’œuvre d’anciens dirigeants de Tatakourou qui ne cessent de s’acharner contre l’actuelle équipe dirigée par Karim Simagan. Tout de même, Sékou Fanta Simagan précise qu’un audit est déjà en cours au niveau du district de Tatakourou. Un audit ordonné par le ministre de l’Administration du territoire et exécuté sur place par le préfet de Siguiri.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com dans la soirée d’hier, mercredi 23 février 2022, le secrétaire administratif du district de Tatakourou s’est montré formel dans la négation des accusations de détournement lancées contre l’équipe dirigée par Karim Simagan.

Sékou Fanta Simagan, secrétaire administratif du bureau du district de Tatakourou

« Ce qu’ils ont dit (le détournement de plus de 100 milliards de francs guinéens) n’est pas vrai. Tatakourou est un district situé à 45 kilomètres de Siguiri. C’est un village de 5 300 habitants dont les principales activités sont les mines, les carrières et l’agriculture. D’abord, il faut savoir que les accusateurs sont des anciens responsables du district. Il s’agit de Salifou Diawara (ancien président du district) et son trésorier, Daouda Diawara, qui était la colonne vertébrale de son pouvoir. C’est lui qui donnait des ordres et qui recevait de l’argent. Quand nous sommes venus, nous avons vu que rien n’a été fait dans le village comme réalisation. Nous avons demandé des comptes ; mais, ils ont répondu que le district n’a que des dettes durant 13 années de pourvoir. L’ancien président du district a lui-même reconnu à l’époque devoir au district 200 et quelques millions de francs. C’est ainsi que nous les avons remplacés, en 2011. Mais, depuis ce jour, ils ont dit qu’on n’aura jamais la paix. Dans le même mois, on a reçu onze convocations ! C’est pour vous dire que c’est l’ancien bureau qui est en train de nous suivre partout », a déclaré au téléphone Sékou Fanta Simagan.

Tout en se retenant de nous donner des chiffres sur les recettes du district de Tatakourou par an (pour mieux édifier l’opinion), le secrétaire administratif du district de Tatakourou a expliqué que « des jeunes chargés de la récupération des recettes » sont postés dans les mines ; mais, le travail n’est pas régulier et les taxes de concassage sont payées par mois.

« En 2011, nous avons commencé ; et, tout ce qu’on a fait, nous avons écrit, les recettes et les dépenses. Nous avons une organisation au niveau des mines où nous avons des jeunes qui sont chargés de la récupération des recettes. Mais, ce qui me fait mal, ils (les membres de l’ancien bureau du district de Tatakourou) ont cherché à rencontrer le ministère de l’Administration du territoire. Et, ce dernier a ordonné au préfet de Siguiri de mener un audit au niveau du district de Tatakourou. Nous sommes en train de faire ces audits. Les auditeurs ont effectué trois (3) voyages. Ils viennent, on discute et on démontre par A+B ce qui s’est passé. Mais, si j’entends que nous avons mangé ceci ou cela, alors que les audits ne sont pas terminés, ça me bouleverse…», a lancé Sékou Fanta Simagan.

Sékou Fanta Simagan, secrétaire administratif du bureau du district de Tatakourou

Interrogé sur les montants incriminés, le secrétaire administratif dément : « C’est 500 000 francs par concasseur et par mois. Ce montant aussi, c’est uniquement les Guinéens venus d’ailleurs qui le paie. Et, parfois, le montant varie entre 200 à 500 000 francs. Sur les 1,835 kilogrammes d’or dont on parle, c’est archi-faux. Le district évolue sur des principes, il y a des pourcentages qui ont été écrits. Pourquoi se précipiter pour aller parler dans les médias, alors que l’audit est en cours ? Nous avons ces écrits sur les pourcentages venus des différentes mines. Dire que c’est un et quelques kilos, est un mensonge… Tout est archi faux. Ces accusateurs sont des gens qui se baladent un peu partout à Siguiri, ils ne sont même pas dans la cour du district pour savoir ce qu’il y a dedans et ils ne sont jamais venus voir un membre du bureau pour dire qu’on vous soupçonne de détournement ou bien vous ne travaillez pas. Ils ne l’ont jamais fait. Et, ces informations sont fausses », a dit Sékou Fanta Simagan.

À suivre !

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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