Une centaine de personnes (issues de 15 groupements féminins) ont participé à un atelier de formation sur l’entrepreneuriat et la gestion des femmes et filles. Cet atelier qui s’est tenu à Kolenté pendant trois jours (du 24 au 26 février 2022) a été organisé par l’ONG ADES (Association pour le développement économique et social) dans le but de renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre à travers l’autonomisation des femmes et filles. Le projet est financé par l’ambassade du Canada basée au Sénégal à travers le Fonds Canadien d’Initiatives Locales, rapporte l’un des correspondants de Guineematin.com dans la préfecture de Kindia.
A l’ouverture des travaux de cet atelier, Charles Sandy, coordinateur du projet, a révélé qu’une étude portant sur les conditions de vie des femmes mais aussi le groupement des femmes et filles qui évoluent dans le cadre des activités du maraîchage a été menée dans la Commune rurale de Kolenté concernant. C’est elle qui a relevé certaines difficultés liées au renforcement de capacités de ces femmes pour leur permettre d’accroître leurs revenus mais aussi d’être mieux organisées au sein de leurs groupements.
« C’est cette raison qui nous a poussés à initier ces séances de renforcement des capacités sur les thématiques de comptabilité simplifiée l’esprit d’entreprise, leadership féminin pour que ces femmes puissent être de véritables actrices de développement local au sein de leur communauté. D’abord on a adopté les formations et la méthodologie en fonction de leurs attentes. En plus de cela on a aussi impliqué les autorités de Kolenté pour nous faciliter la mise en œuvre de ce projet au sein de la zone », a-t-il expliqué.
Selon M. Charles Sandy, les approches communautaires ont été utilisées pour permettre l’implication mais aussi la responsabilité des bénéficiaires dans la mise en œuvre des activités du projet. « Le partenaire technique qui finance ce projet, c’est le FCIL (Fonds Canadien d’Initiative Local) à travers l’ambassade du Canada basé au Sénégal. Je remercie le partenaire qui a eu confiance en nous dans le cadre de l’autonomisation des femmes qui vise à diminuer les violences basées sur le genre surtout dans la CR de Kolenté. Je remercie également les autorités locales et administratives qui nous ont facilité la mise en œuvre de ces activités », a ajouté le coordonnateur du projet.
De son côté, Abdoul Aziz Camara de l’ONG Aguidep qui assuré la formation des 90 femmes et filles est revenu sur les différentes thématiques abordées au cours de cet atelier, notamment l’esprit d’entreprise, la comptabilité simplifiée, marketing et gestion des stocks et approvisionnement. « Tout ça va leur permettre d’avoir des idées d’entreprise très pertinentes, des idées d’entreprise qui peuvent leur rapporter de l’argent, leur permettre d’accompagner sur le plan social leur communauté. Tout tourne autour de l’augmentation de leurs revenus en mettant en place un système de pérennisation de leurs acquis par rapport à leur formation, au futur qui peut leur permettre de mieux gérer pour avoir beaucoup des revenus », a précisé le formateur, Abdoul Aziz Camara.
Pour sa part, madame M’balia Sylla, présidente de l’Union des femmes maraîchères de Kolenté a salué cette initiative de l’ONG ADES. « C’est grâce à cette initiative que nous avons bénéficié de cette formation aujourd’hui. Nous avons appris beaucoup de choses que nous ne connaissions pas. J’avoue que désormais nous allons faire usage de ce qu’on a appris avec nos communautés. Nous faisons du maraîchage, de la teinture et de la saponification. Cette formation est capitale pour nous dans le cadre de la gestion de l’entreprise. On a appris comment faire la comptabilité, gérer les stocks. On peut désormais avoir des revenus et nous prendre en charge, nourrir nos enfants. Nous voulons que les femmes et filles de Kolenté soient libres et indépendantes sans être esclaves des hommes », s’est réjouie madame M’balia Sylla, participante à cet atelier.
Amadou Baïlo Batouala Diallo envoyé spécial de Guineematin.com
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