TPI de Coyah : l’ex préfet Aziz Diop et 5 autres cadres de Coyah à la barre

Aziz Diop, ex préfet de Coyah

Le procès d’Aziz Diop (ex préfet de Coyah), Abou Soumah (maire de la commune urbaine de Coyah), Ousmane Lansari Sylla (directeur préfectoral par intérim de l’habitat de Coyah) et Cie s’est poursuivi ce lundi, 7 mars 2022, devant le tribunal de première instance de Coyah. À l’entame de l’audience à 11 heures, les prévenus au (nombre de 6) ont rejeté en bloc les faits de « destruction d’édifices privés, violences et de menaces » articulés contre eux par Mohamed Yansané et 46 autres personnes, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dès l’ouverture des débats dans cette affaire, les avocats des prévenus ont soulevé une « exception de nullité » relative à l’absence de l’adresse complète de l’huissier de justice qui a établi la citation directe et l’absence de l’identité complète de certaines parties civiles. Ils ont aussi demandé un montant de 500 millions à titre de dommages et intérêts. Mais, le tribunal a rejeté cette exception pour « faute de griefs avant » et a ordonné la poursuite des débats. Et, c’est Ousmane Lansari Sylla, directeur préfectoral par intérim de l’habitat à Coyah, qui a ouverte le bal des dépositions devant cette juridiction.

« Moi j’ai reçu un ordre de mission de l’autorité centrale, en l’occurrence mon directeur national de la DATU (aménagement du territoire), suite à un conseil de ministres dont l’objet était le dégagement des occupants des emprises publiques, des encombrants  physiques, des voix structurantes, des voiries urbaines, des zones industrielles… Donc, moi je suis loin de cette affaire. Je n’ai fait qu’exécuter un ordre reçu de ma hiérarchie. Nous sommes les démembrements du ministère de la ville et de l’habitat à Coyah. C’est pourquoi nous avons exécuté conformément à l’objet de l’ordre de mission reçue et au schéma d’aménagement. Quand nous avons reçu l’ordre de mission, il a été orienté vers le préfet d’alors pour son visa en tant que représentant du chef de l’État dans la préfecture. J’ai accompagné mon ministre quand il est venu pour le lancement dans sa mission régalienne. Dans notre mission régalienne, nous ne sommes pas passés à côté. Je ne suis jamais sorti du cadre circonscrit par l’ordre de mission, je n’ai jamais menacé quelqu’un au cours des opérations. J’ai agi en tant que commis de l’État et non à mon nom personnel… Moi je gère un plan cadastral qui englobe même votre maison à Coyah », a dit Ousmane Lansari Sylla.

De son côté, Adama Kaba, secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de Coyah, a déclaré avoir été dévalué et blessé au cœur par cette affaire qui ne le concerne en rien.

« Je ne sais même pas par où commencer. Un ordre de mission est arrivé à la préfecture ; et, étant le secrétaire général des collectivités, on a enregistré et on a visé l’ordre comme on le fait à chaque fois qu’on reçoit un écrit d’un quelconque département ministériel. Après cela, on a remis l’ordre aux exécutants. Il était question de dégager des voiries urbaines, les encombrants physiques, des voies structurantes… Quand le ministre est arrivé, en tant que ministre de la république, on s’est mis à ses côtés pour le lancement des opérations, parce que nous sommes les représentants du chef de l’État et de tout le gouvernement. Je n’ai donné aucun ordre à qui que ce soit dans cette affaire, encore moins violenter quelqu’un durant cette opération. Je n’ai jamais été sur le terrain pour l’exécution. Moi mon nom ne figurait pas dans l’ordre de mission. Comment je peux donner l’ordre à quelqu’un pendant que j’étais même malade en ce moment ? Je me sens frustré et dévalué dans cette affaire avec le cœur blessé », a indiqué Adama Kaba.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

Facebook Comments Box