SOS village d’enfants Guinée a signé le quatrième accord-cadre de partenariat avec SOS villages d’enfants Sénégal et SOS villages d’enfants Luxembourg. Cette signature a eu lieu hier, mardi 8 mars 2022, à Conakry, avec la participation du ministère guinéen de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. L’accord va permettre à ces organisations de poursuivre leur accompagnement aux gouvernements des pays concernés dans le cadre de la protection de l’enfance, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
C’est au cours d’un atelier de lancement des programmes d’accompagnement des communautés, des familles et des acteurs de protection de l’enfant, organisé dans un réceptif hôtelier de Conakry, que ce quatrième accord-cadre a été signé entre SOS village d’enfants Guinée et ses partenaires de SOS villages d’enfants Sénégal et SOS villages d’enfants Luxembourg. La mise en œuvre de cet accord permettra d’injecter plus de trois millions d’euros dans la protection de l’enfance en Guinée pendant les cinq prochaines années.
« Ce quatrième accord-cadre que nous signons ici aujourd’hui, c’est pour accompagner le gouvernement guinéen dans la mise en œuvre de sa stratégie de protection de l’enfant. Et ce, à partir de cette année, jusqu’en 2026. En ce qui concerne la Guinée, dans l’exécution de cet accord-cadre, c’est un montant de 3 668 000 euros qui sera injecté pendant cette période-là. Donc, ce que nous voulons faire, c’est de toucher plusieurs enfants de nos différentes communautés, plusieurs familles de nos différentes communautés, plusieurs femmes de nos différentes communautés. Parce que quand on parle d’enfants, on ne saurait occulter le rôle de la femme. Et c’est pour ça d’ailleurs que choisir ce jour du 8 mars, dédié aux femmes, a tout son sens », a indiqué Richard Watchinou, le directeur national de SOS villages d’enfants Guinée.
Dans cet accord-cadre, précise Richard Watchinou, l’accent est mis sur les familles, les communautés et les responsables à divers niveaux. « Je voudrais parler pour le cas de la Guinée de tout ce qui est responsabilité de la commune, de la préfecture, de la région, du ministère. Tout cela est pensé dans le cadre du système de protection de l’enfant en Guinée. Donc, pour nous, l’accord que nous venons de signer pourra donner un coup de pouce à la consolidation de tout ce qui existe déjà comme instruments, comme dispositifs pour qu’on puisse réduire la vulnérabilité des enfants et créer un environnement meilleur pour le développement de chaque enfant ».
Venue du Sénégal pour cet atelier, madame Salimata Guye Diagne, la directrice nationale de SOS villages d’enfants Sénégal, est revenue sur l’évolution des trois précédentes accords cadres. Elle a précisé que ce 4ème accord consistera à appuyer les gouvernements dans la mise en œuvre de leur politiques nationales sur la protection de l’enfant.
« Je voudrais tout d’abord profiter de cette occasion pour rendre hommage à toutes les femmes de Guinée. Parce que la journée de 8 mars m’a trouvé ici en Guinée. C’est donc l’occasion pour moi de leur rendre hommage. Ceci dit, je voudrais dire que c’est un plaisir pour moi d’être là aujourd’hui en Guinée pour signer cet accord cadre avec SOS villages d’enfants Luxembourg dans le cadre du financement des programmes d’accompagnement des communautés, des familles et des acteurs de la protection de l’enfant et du renforcement des systèmes de protection de l’enfant. Nous en sommes aujourd’hui au 4ème accord cadre. Et, chaque accord cadre a duré au moins 5 ans.
Pendant toutes ces années, nous avons senti l’évolution de ces programmes là et l’intérêt que ces programmes ont eu pour les enfants et les communautés dans lesquelles nous sommes. Et, cela aussi bien au Sénégal que dans certains pays concernés comme la Guinée. Cette évolution, c’est important de le dire parce qu’au début, avec le premier accord cadre, nous étions avec les familles.
Ensuite, nous nous sommes rendus compte que ces familles là sont entourées par des communautés et le fait que ces communautés puissent intervenir pour renforcer ces familles là, c’était important.
Le deuxième accord était axé sur comment renforcer ces communautés pour qu’elles puissent accompagner les familles. Au delà de ça, nous nous sommes mis à chercher comment autonomiser ces différentes familles dans le cadre de la protection des droits de l’enfant. Et, l’accord cadre pour lequel nous sommes là aujourd’hui pour la signature va mettre l’accent sur les systèmes de protection des enfants. Ça veut dire qu’au-delà des communautés et des familles, c’est de voir comment accompagner les gouvernements, comment accompagner les directions de protection des enfants dans le cadre de la mise en œuvre de leurs politiques de protection des enfants. Le tout, c’est de voir comment améliorer la situation des enfants du Sénégal, de la Guinée, du Bénin et d’autres pays comme eux qui ont participé aux différents accords cadres », a indiqué madame Salimata Guye Diagne.
Pour SOS villages Luxembourg, représenté à la signature de cet accord par son directeur administratif et financier, Khémara IHT, il s’agit-là d’une matérialisation de la volonté des équipes de SOS villages d’enfants, de contribuer au renforcement des politiques nationales de protection de l’enfance.
« Nous sommes très heureux de pouvoir continuer à mobiliser les Forces vives de ces nations pour atteindre les objectifs qu’on se fixe ensemble et aider les gouvernements à faire du mieux possible pour aider les communautés. Nous allons travailler avec les communautés identifiées parmi les plus vulnérables, et au sein de ces communautés, faire en sorte que les services de l’Etat soient bien coordonnés et agissent à tous les niveaux pour la protection de l’enfance et à partir de cet accord-cadre pour l’employabilité des jeunes », a dit Khémara IHT.
De son côté, le gouvernement guinéen était représenté à cette cérémonie par le directeur national de l’enfance. Au nom de la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Akoye Guilavogui a salué la mobilisation du réseau SOS villages d’enfants pour appuyer les autorités guinéennes dans la protection des enfants.
« Nous sommes là pour exprimer notre engagement à faire en sorte que les enfants davantage soient prévenus contre les violences et la vulnérabilité. Et lorsque cette vulnérabilité est posée, comment résoudre le problème de façon efficace. Et c’est dans ce cadre que nous nouons des relations de partenariat avec les institutions. Nous sommes heureux donc de savoir que le réseau des villages d’enfants à travers le monde se donne la main pour accompagner les différents programmes de l’Etat. Donc, nous exprimons notre satisfaction par rapport à cela.
L’accord-cadre qui est signé aujourd’hui entre SOS monde Luxembourg et les villages d’enfants SOS de Guinée et du Sénégal, va renforcer davantage notre dynamique à l’intérieur de nos Etats par rapport au renforcement du mécanisme de protection de l’enfant, dont la sève est comment faire en sorte que les communautés puissent être davantage des alliés à nous dans le cadre de la connaissance des droits de l’enfant, dans le cadre de la prévention des abus et aussi, dans le cadre de la mise en place d’un mécanisme qui puisse répondre aux abus lorsque ces abus sont enregistrés au niveau des familles », a dit Akoye Guilavogui, directeur national de l’enfance.
Actuellement, les actions de SOS villages d’enfants touchent directement près de 4 000 enfants et indirectement environ 13 000 enfants en Guinée.
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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