Les détenues de la maison centrale de N’zérékoré se plaignent : « il n’y a pas de savons pour se laver, il n’y a pas de drap pour se coucher…»

A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits des femmes à N’zérékoré hier, mardi 8 mars 2022, des femmes de la société civile locale ont offert à manger aux femmes détenues de la maison centrale. Et, autour de ces plats succulents qu’elles n’en voient que très rarement, ces prisonnières ont exposé les « conditions pénibles » dans lesquelles ils vivent dans cette maison carcérale. Elles ont notamment dénoncé les problèmes d’hygiène et les risques pour elles d’attraper des maladies dans cette prison, rapporte le correspondant de Guineematin.com à N’zérékoré.

Ces détenues se sont exprimées sous anonymat, mais elles ont tenu à faire savoir les conditions difficiles auxquelles elles sont confrontées dans cette maison carcérale.

« Je suis à N’Zérékoré, ma famille se trouve au Liberia. J’ai fait un mois et demi en prison… Ici, les conditions de vie sont très difficiles et pénibles. Parce qu’il n’y a pas de savons pour nous permettre de se laver et laver les habits. Là où on dort, il n’y a pas de drap là-bas pour se coucher ou pour nous couvrir », a-t-elle dit.

Abondant dans le même sens, cette autre détenue assure qu’il n’y a pas de moustiquaires dans cette prison où les moustiques prennent d’assaut les prisonniers dès 18 heures.

« On nous donne à manger, mais en ce qui concerne là où on dort, il n’y a pas de moustiquaires. Et, pourtant, il y a trop de moustiques ici. On n’a pas de savons, sauf quand nos parents nous en achètent. On n’a pas de couverture, de chaussures, de médicaments. Parce que quand quelqu’un tombe malade ici, on le donne seulement paracétamol et Orasel. Vraiment venez à notre aide » indique-t-elle.

Pour cette autre, les besoins des détenues de la maison centrale de N’zérékoré sont énormes.

« Nous sommes là dans le regret et dans le doute. Parce qu’on ne sait pas pourquoi nous sommes là. Ce qui nous manque ici, c’est les serviettes, les couvertures, les savons, les toilettes pour femme, des bols en caoutchouc, des chaussures. Tout ce que la femme peut toucher, on a besoin. On veut que le gouvernement nous aide pour qu’on puisse sortir d’ici », a dit cette détenue.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tél : 620166816/666890877

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