La mission du CNT (Conseil national de la transition) a bouclé ses travaux hier, mercredi 9 mars 2022, dans la région administrative de N’Zérékoré. Pendant une dizaine de jours, les quatre membres de la délégation ont sillonné les préfectures de N’Zérékoré, Yomou et Macenta. Ils ont rencontré les différents acteurs sur le terrain pour recueillir leurs avis et suggestions par rapport à la transition et la future constitution. Et à l’issue de cette tournée, le chef de mission s’est exprimé au micro du correspondant de Guineematin.com à N’Zérékoré sur le constat qui se dégage sur le terrain. Un constat qui est loin d’être reluisant, selon le général à la retraite, Pépé Roger Sagno.
« Le constat aujourd’hui, c’est que dans un premier temps, on sent que cette population avait besoin que ses préoccupations soient prises en compte par le CNT. Parce que les gens disent que c’est la toute première fois qu’une institution législative se déplace vers les populations à la base pour avoir leurs points de vue et leurs recommandations. Ce qui m’a beaucoup marqué dans cette tournée, c’est surtout le fonctionnement de l’administration, les conditions de vie des populations à la base et aussi le manque criard d’infrastructures dans nos localités.
Sur sept sous-préfectures visitées, aucune n’a un logement pour son sous-préfet. Quand je prends la préfecture de Yomou, le préfet n’est pas logé. Ce sont là des manques à gagner, et c’est un défi pour l’administration centrale », a déclaré ce membre du Conseil national de la transition, ajoutant que son équipe a rencontré aussi les responsables de la Soguipah (Société guinéenne de palmiers à huile et hévéas) basée dans la sous-préfecture de Diécké. A ce niveau aussi, il déplore plusieurs difficultés auxquelles sont confrontés notamment les planteurs. « Vraiment, le constat est amer », a déploré le général à la retraite, Pépé Roger Sagno.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com
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