Trafic d’armes à N’zérékoré : 22 fusils et des munitions saisis dans les mains de deux individus

Dans l’après-midi de ce jeudi, 10 mars 2022, deux présumés trafiquants d’armes ont été présentés à la presse locale par la gendarmerie de N’zérékoré. Ces deux suspects ont été arrêtés hier (mercredi) dans un magasin à Gböyéba (dans la commune urbaine de N’zérékoré) avec une importante quantité d’armes et de munitions destinées à la vente.

Selon l’adjudant Ibrahima Kalil Keïta, porte-parole de la gendarmerie de N’zérékoré, ces deux suspects ont été interpellés avec 22 fusils (dont 19 fusils de calibre 12 de fabrication locale, 2 fusils à pompe, une arme SKS et des munitions.

Adjudant Ibrahima Kalil Kéita, secrétaire de la gendarmerie régionale de N’Zérékoré

« Dans la continuité de la lutte contre l’insécurité en région Forestière et suite aux instructions reçues de monsieur le gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré par le commandant de la gendarmerie régionale de la Guinée forestière, comme quoi quelques citoyens de la ville de N’Zérékoré se livreraient au trafic d’armes et de produits prohibés, la région gendarmerie Guinée forestière a impliqué tous ces services, brigade de recherches, les groupements de gendarmerie mobile, territoriale et routière pour les recherches. C’est au cours de ces investigations que le groupement gendarmerie N°07 de N’Zérékoré a saisi 22 armes, dont 19 fusils de chasse calibre 12 de fabrication locale, 2 fusils à pompe de 6 coups et 3 coups, une arme SKS et les munitions suivent : 8 cartouches de munitions colt 45, une cartouche de munitions FM, une cartouche de munitions calibre 12, un paquet de munitions PMAK 47 contenant 24 cartouches, un étui de colt 45, un étui de TT 30 et un étui de calibre 12. Il est à signaler que les intéressés ne disposent aucun document administratif les autorisant la vente ou le port légal de ces armes. Et, cette lutte continuera sans relâche grâce à la bonne collaboration des autorités et des populations », a expliqué l’adjudant Ibrahima Kalil Keïta.

Interrogé par la presse, Ibrahima Keïta, un des suspects dans cette affaire, a reconnu avoir été arrêté avec les armes évoquées par la gendarmerie. Il a même dit à quel prix il les vendait.

« Je reconnais que ce sont mes armes, je les vends. Pour les calibres 12, je vends un à 300 000 francs. Et, les autres (les fusils à pompe) c’est 10 millions, mais on peut diminuer à 7 millions voire  6 millions. C’est ma première fois de vendre ça, je suis dans cette affaire il n’y a pas longtemps. Ce sont les donzos qui viennent souvent les acheter. Pour les calibres 12, j’ai acheté au niveau des ‘’Siaki’’ (forgerons en langue maninka). Pour les autres (deux fusils à pompe et l’arme SKS), je n’ai aucune information sur ça. Parce que je ne suis pas le seul vendeur là-bas », a dit Ibrahima Keïta.

Mohamed Lamine Keita, gouverneur de la région administrative de N’zérékoré

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tél : 620166816/666890877

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