Accusé d’avoir percuté « volontairement » une dame, un Libanais sollicite un interprète en Arabe pour répondre au juge

La nouvelle a choqué plus d’un à Conakry. Mariam Bobo Baldé, une jeune dame a été renversée « volontairement » par un ressortissant libanais. Mis aux arrêts, Mouctar Ajimi a comparu devant le tribunal de première instance de Mafanco hier, mardi 15 mars 2022, pour répondre des faits de coups et blessures volontaires. Faute d’interprète, le procès a été renvoyé à huitaine.

Le procès s’est ouvert avec la présence de toutes les parties. Mouctar Ajimi, jeune libanais de 29 ans, est poursuivi pour coups et blessures volontaires au préjudice de madame Martin née Mariama Baldé, mère de 3 enfants, tous vivants.

Après avoir décliné son identité à la barre, le prévenu a sollicité de lui trouver un interprète qui s’exprime en langue arabe. Devant cette demande, le tribunal s’est vu dans l’obligation de renvoyer le dossier au 22 mars prochain.

A la sortie de la salle d’audience, la victime Mariama Bobo Baldé a dit son étonnement devant cette position du Libanais qu’il accuse de lui avoir fait des avances en français avant de la renverser. Le bras bandé, fébrile, le regard fuyant, la voix mince, elle explique la souffrance qu’elle a subi depuis qu’elle a eu cet accident en pleine journée à la corniche de Mafanco, dans la commune de Matam.

« J’ai souffert les 3 semaines là. Souffrant des douleurs de ne pas être à côté de mon époux, souffrant de ne pas être à côté de mes enfants. Pendant 3 semaines, je suis en train de me battre, matin, midi et soir. Et aujourd’hui, je viens au tribunal pour ouvrir mon dossier, on me dit que la personne ne comprend pas la langue avec laquelle elle a utilisé pour me harceler. Comme j’ai attendu tout ce temps, 3 semaines, je n’ai pas eu des bons soins, je n’ai pas été traité comme je voulais en tant qu’être humain, en tant que citoyenne, je vais aller ailleurs pour me faire soigner. Et je reviendrai, s’il faut, le 22 mars. Au cas contraire, je reviendrais quand je serai rétablie » a lancé Mariama Baldé à la presse.

Mouctar Ajimi retourne à la maison centrale où il est détenu depuis le 10 mars.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

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