Sur initiative de la journaliste Koria Condé, les femmes de la commune urbaine de Siguiri ont célébré en différé ce jeudi, 17 mars 2022, la journée internationale des droits de la femme (célébrée chaque année le 8 mars). Cette célébration, placée sous le signe de la « réconciliation pour un nouveau Siguiri », a eu lieu à la place des martyrs, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Siguiri.
C’est par une lecture du Saint Coran pour la réconciliation des filles et fils de Siguiri que cette célébration a démarré dans cette préfecture où le tissu social est fortement entamé à cause des querelles politiques. Et, il s’en est suivi un grand sacrifice à la place des martyrs.
A cette occasion, l’initiatrice de ces retrouvailles au profit de la paix et de la solidarité a demandé « qu’on enterre la hache de guerre » pour favoriser le décollage économique et social de Siguiri. Koria Condé a aussi souligné l’importance des femmes de Siguiri dans le développement de cette zone aurifère de Guinée.
« Siguiri est en retard par rapport aux préfectures du pays. Et, cela est dû au dysfonctionnement des femmes de la préfecture. C’est pourquoi j’ai jugé nécessaire d’unir les femmes pour bâtir un nouveau Siguiri. Aucune société ne peut progresser sans la participation des femmes et pour le faire il faut qu’on enterre la hache de guerre qui a fait temps à siguiri. C’est une incompréhension due à la politique, mais Dieu aujourd’hui, nos mamans ont tourné la page », a dit la journaliste Koria Condé.
Pour Fanta Traoré, une des femmes leaders de la ville de Siguiri, c’est une joie de voir réunies et prêtes à se donner la main pour le bien-être de Siguiri. Et, elle promet que « plus jamais » les femmes de Siguiri ne vont s’affronter.
« Aujourd’hui nous sommes très heureuses. Grâce à madame Koria Condé, les femmes de Siguiri se sont données la main. Et, nous promettons que plus jamais à Siguiri les femmes ne vont s’affronter. La haine est finie. On était divisé par la politique ; et, à l’occasion de la journée des femmes, nous demandons de finir cette haine politique », a indiqué Fanta Traoré.
Cette année, c’est la sous le patronage du colonel N’famara Oularé, préfet de Siguiri, la journée internationale des droits de la femme a été célébrée à Siguiri. Et, à cette présente cérémonie, c’est Mohamed Oularé, secrétaire général chargé des collectivités décentralisées (représentant le préfet), qui a présidé aux travaux. Il a mis l’occasion à profit pour demander aux femmes de « préserver cette nouvelle cohésion » à Siguiri.
« Nous saluons cette initiative et nous appelons nos mamans à préserver cette nouvelle cohésion dans l’intérêt supérieur de la ville de Siguiri. Nous sommes très heureux d’attendre que les femmes de Siguiri se sont réunies pour la paix et l’unité », a dit Mohamed Oularé.
De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com
