Accueil A LA UNE Bah Oury aux assises nationales : « c’est un moment rare qu’il...

Bah Oury aux assises nationales : « c’est un moment rare qu’il faut mettre à profit pour que la parole soit libérée »

Bah Oury, président de l'UDRG

Contrairement à certains leaders politiques qui ont préféré rester à l’écart, Bah Oury est présent ce mardi, 22 mars 2022, au palais Mohamed V où se tient la cérémonie de lancement des assises nationales. Le président de l’union des démocrates pour la renaissance (UDRG) estime que ces assises sont à la fois « une opportunité pour que la population s’approprie les grandes thématiques de la Transition » et un « moment rare » à mettre à profit pour que la parole soit libre.

Cet ancien ministre de la réconciliation nationale assure que la question de la réconciliation est fondamentale. Mais, il faut aussi la justice pour éviter la non-répétition pour finalement aller au pardon.

Bah Oury, président de l’UDRG

« Nous considérons que les assises nationales constituent une opportunité pour que la population s’approprie les grandes thématiques de la Transition dans le cadre de la remise en force des fondamentaux de l’Etat de droit, des dynamiques de réconciliation nationale et puis aussi esquisser des perspectives pour lutter contre toutes formes de discrimination qui ont cours à l’interdit de ce pays. C’est un moment rare qu’il faut mettre à profit pour que la parole soit libérée, pour que les populations puissent s’exprimer et exprimer leurs attentes et désirs à l’ensemble des élites. Que ce soient les élites au pouvoir ou les élites hors du pouvoir. Je pense que la question de la réconciliation nationale est quelque chose de fondamentale. Ça nécessite un travail bien élaboré. Je pense que la commission nationale préparatoire de la réconciliation qui a été mise en place en 2011, a fait un travail, mais aussi la dynamique allant dans le sens de la recherche de vérité, doit être complétée par la quête de justice et la quête de répartition pour éviter des répétitions. Le pardon est un élément qui viendra à la suite d’un processus transitionnel qui est vérité, justice et réconciliation, réparation et non répétition. Ce sont des thématiques extrêmement importantes. Parce que de par le passé, en allant dans le sens de 2008, en tant que ministre de la réconciliation nationale, on avait organisé les assises des forces vives nationales et l’armée était présente où elle a demandé pardon pour les exactions qui ont été commises par rapport aux violences du 22 janvier 2007. Nous avions cru que c’était un pas extrêmement important qui a été franchi. Mais, malheureusement, l’année suivante, le 28 septembre 2009, on a assisté à un carnage beaucoup plus dévastateur que ce qui avait précédé. Donc, c’est pour dire que l’action pénale, l’action justice, est un élément fondamental dans une dynamique pour éviter la non-répétition et aller par la suite dans la dynamique du pardon », a expliqué Bah Oury.

Mohamed Guéasso DORÉ est au palais Mohamed 5 pour Guineematin.com

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile