Dans le cadre de l’autonomisation des femmes réfugiées du camp de Kouankan2 (dans la préfecture de Macenta), l’ONG ADES (Association pour le Développement Économique et Sociale) vient de former plusieurs femmes dudit camp en teinture. Cette formation a eu lieu du 2 au 5 mars dernier. Elle fait suite à la formation d’autres femmes de camp Kouankan en saponification au mois de février dernier, a appris le correspondant de Guineematin.com à N’zérékoré.
Cette formation en teinture a été financée par l’ambassade des États-Unis en Guinée, à travers le fonds »Julia Taft » du projet ‘’favoriser l’autonomisation des femmes réfugiées de Kouankan par la mise en œuvre pérenne d’activités génératrices de revenus’’. Elle a regroupé dix groupements de femmes réfugiées et de nombreuses personnes ressources de Kouankan.
« L’objectif de ces formations, c’est de former les groupements de femmes réfugiées de Kouankan2 dans les activités génératrices de revenus, notamment en saponification et en teinture. Aussi, c’est de renforcer leur esprit d’entrepreneuriat et leur capacité organisationnelle et institutionnelle… Vous savez, en février dernier, nous les avons formés en saponification. Et, grâce à cette formation, certaines d’entre elles arrivent à soutenir leurs familles. Cette formation qui s’est tenue du 2 au 5 mars a mobilisé environs 217 femmes avec la participation de nombreuses personnes ressources (les administrateurs du camp, les responsables de la commune rurale de Kouankan, ainsi que le Maire) » a dit Moussa Mara, directeur exécutif de l’ONG ADES.
Selon le formateur Amadou Doukouré, une formation pratique intense a été dispensée aux participants.
« Nous avons eu à former les femmes réfugiées de Kouankan2 sur 10 modules à savoir : l’identification des types de tissus ainsi que des couleurs, identification des différents produits chimiques (soude, Powder, brillants…), les mesures d’hygiène de santé et de sécurité dans la manipulation des produits chimiques, identification des différents récipients à utiliser, les différents équipements de protection et leur utilisation, préparation et mélange des solutions, différentes techniques de trempage des tissus, acquérir les différentes techniques de mordançage, technique (fixation) des couleurs sur les tissus, exercice d’application individuelle, évaluation et clôture. Ces modules vont leur permettre de mieux se prendre en charge. Je suis fier d’eux. Parce qu’elles ont maîtrisé les modules enseignés », a indiqué Amadou Doukouré.
Grâce à l’approche de la formation adoptée par le formateur, chaque participante a pu mettre en pratique les thèmes vulgarisés. Ce qui a permis aux femmes de maîtriser toutes les étapes de production des tissus et pagnes teintés.
« Merci au Fonds Julia Taft. Je ne savais pas que c’était aussi facile de produire des boubous et pagnes teintés. Grâce à cette formation, je pourrais teinter des pagnes et les commercialiser au marché afin de subvenir au besoin de mes 2 enfants », a dit Judith TIA bénéficiaire.
De N’zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com
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