La Guinée a-t-elle besoin de la CEDEAO ? « Pour nous accompagner, pas pour nous dicter… »

Ousmane Gaoual Diallo, porte parole du Gouvernement

Invité de l’émission Mirador de la radio FIM FM ce lundi, 28 mars 2022, Ousmane Gaoual Diallo a réitéré que la Guinée n’a pas d’injonctions à recevoir des institutions internationales. Une sortie relative à la déclaration récente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui exige un calendrier de la transition à la junte militaire guinéenne.

Pour le ministre de l’Urbanisme et porte-parole du gouvernement, les injonctions de la CEDEAO n’engagent pas la Guinée. De ce fait, notre pays va évoluer selon son rythme et non selon le diktat d’une quelconque organisation, a martelé Ousmane Gaoual Diallo.

« La Guinée n’a pris aucun engagement de délivrer un chronogramme à la CEDEAO pour telle ou telle période. Ça ne fait pas partie des échanges que nous avons eus avec cette institution. Je pense que la CEDEAO aussi doit faire attention ! Aujourd’hui, les peuples ouest africains s’interrogent sur sa véritable mission… Ce qui est clair, c’est que la Guinée n’évolue pas sous le diktat de qui que ce soit, même de la CEDEAO. Notre pays a une histoire qui est connue. Depuis 1958, nous traversons des périodes extrêmement difficiles. La CEDEAO était où de 2010 à 2020 ? Nous ne souffrions pas ? En 2007, ils étaient où ? En 1985, ils étaient où ? Elle n’existait pas ? Je pense qu’il y a des étapes qui sont très importantes, notre pays a un contexte et une situation qui méritent d’être connus, respectés et suivis pour l’accompagner ; nous avons besoin de la CEDEAO mais pour nous accompagner, pas pour nous dicter… Cette injonction ne nous engage pas », a-t-il laissé entendre.

Interrogé au sujet de la destruction du bâtiment de Cellou Dalein Diallo alors que la procédure est pendante devant les juridictions, Ousmane Gaoual a confié sa langue aux chats, renvoyant la balle à la junte militaire.

Alpha Ben Alimou pour Guineematin.com

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