Conakry : tenue d’un atelier de réflexion sur la relance du projet de lutte contre la corruption en milieu scolaire et universitaire en Guinée

Organisé par l’ONG ‘’Agir pour la Paix et le Développement en Guinée (APDG)’’ hier, mercredi 30 mars 2022, cet atelier de réflexion a réuni des représentants de l’inspection régionale de l’éducation (IRE) de Conakry, des élèves et des enseignants de Kipé, dans la commune de Ratoma. Il s’est déroulé à la maison des jeunes de Kipé et portait sur la réflexion pour la relance du projet de lutte contre la corruption en milieu scolaire et universitaire. Un projet mis en place en Guinée en 2017 avec un financement du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Au cours de cet atelier, l’ONG APDG a projeté une vidéo de sensibilisation des élèves et encadreurs de certaines écoles de Conakry sur la lutte contre la corruption en milieu scolaire et universitaire. Ladite ONG a aussi évoqué les différentes difficultés auxquelles ce projet a été confronté lors de la première phase dans la réalisation de ses activités. Et, elle souhaite l’implication des partenaires pour la relance des activités de cet ambitieux projet.

madame Aminata Tounkara, présidente de l’ONG Agir pour la Paix et Développement en Guinée (APDG)

« Ce qui nous réunit ici aujourd’hui, c’est un projet qui a déjà été mis en place en 2017 avec un financement du PNUD et qui a pour objectif de lutter contre la corruption en milieu scolaire et universitaire. Nous avons couvert à l’époque quelques universités et écoles de la capitale. Mais, nous avons pour ambition aujourd’hui de pratiquement couvrir toute la Guinée, d’élargir ce projet à d’autres écoles, à d’autres universités. Nous avons également pour ambition d’augmenter le nombre de télé et des radios qui nous avaient aidés à l’époque à faire la campagne pour aussi impliquer les radios rurales et privées qui sont à l’intérieur du pays aujourd’hui. Parce qu’avec cette campagne, nous pensons pouvoir toucher une bonne partie de la population guinéenne à travers nos activités que nous ambitionnons de mener vers les jours à venir… Nous souhaitons que certains partenaires qui sont aussi impliqués dans le secteur de l’éducation de notre pays soient aussi impliqués dans la mise en œuvre du projet. Donc, nous voulons travailler avec les gens pour pouvoir vraiment élargir ce champ et rendre notre système éducatif plus performant. Nous avons fait des conférences-débats dans les écoles. Nous avons fait des conférences débats à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia et à l’université Mahatma Gandhi… Et, nous avons également pour ambition de toucher les écoles professionnelles, parce que c’est une pratique qui peut forcément se retrouver là-bas. Donc, cette fois-ci nous avons pour ambition de toucher ces écoles-là et même aller au primaire et sensibiliser pour pouvoir rendre aujourd’hui notre système éducatif plus performant et plus compétitif », a expliqué madame Aminata Tounkara, présidente de l’ONG APDG.

Selon la première responsable de cette ONG, la mise en œuvre de ce projet a rencontré des difficultés au départ dans certains établissements scolaires. Il y avait notamment une faible mobilisation des élèves.

madame Aminata Tounkara, présidente de l’ONG Agir pour la Paix et Développement en Guinée (APDG)

« Il y a aussi le fait que nous avons eu du mal à avoir quelques salles pouvant nous permettre de faire des conférences, notamment dans les lycées. Dans les universités, on a eu des salles. Mais, au niveau du lycée, certains lycées n’avaient pas de salles et les élèves étaient obligés de venir suivre la conférence à travers la fenêtre et la porte. L’intérieur était vraiment rempli, on n’avait vraiment pas pu contenir tout ce monde. Donc, voilà quelques difficultés que nous avons  rencontrées. Et, c’est une occasion pour moi de remercier tous les directeurs communaux qui ont contribué à la bonne marche de ce projet en 2017 et nous avons pour ambition de trouver d’autres partenaires pouvant nous aider à mieux élargir ce projet et à toucher l’intérieur du pays et à toucher également une bonne partie des écoles et universités de la capitale », a indiqué madame Aminata Tounkara.

Présent à cet atelier, Mamadou Dian Camara, chargé de formation à l’IRE de Conakry, s’est réjoui des démarches de cette ONG et a souhaité qu’elle réussisse le combat pour enrayer la corruption en milieu scolaire.

Mamadou Djan Camara, chargé de formation à l’IRE de Conakry

« Si on pense à ce qui se passe dans certaines écoles, on peut se réjouir et dire que cette ONG est la bienvenue. Parce qu’elle pourra quand-même enrayer cette pratique malsaine au niveau des concessions scolaires. Nous attendons de cette ONG l’amélioration des pratiques en milieu scolaire. Parce qu’hier on parlait effectivement de cette corruption. Après le passage de cette ONG dans les différentes écoles, les élèves, les enseignants, les encadreurs seront conscientisés et chacun prendra des dispositions pour ne pas être corrompu et corruptible », a expliqué Mamadou Dian Camara.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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