Dans le cadre de la célébration de la semaine mondiale de l’argent, le Fonds National pour l’Insertion des Jeunes (FONIJ) a organisé hier, mercredi 31 mars 2022, une conférence-débat à l’institut des arts de Dubréka. Cette initiative du FONIJ vise à apprendre et à faire comprendre aux jeunes les notions d’argent, d’économie, de création des moyens de subsistance et comment devenir entrepreneur. Et, elle s’est déroulée en présence des autorités locales de Dubréka et du secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et des Sports, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
C’est sous le thème : « construisez votre avenir, soyez intelligent avec l’argent » que la semaine mondiale de l’argent (5ème édition en Guinée, 10ème édition dans le monde) se déroule cette année en Guinée. Elle a été lancée lundi dernier par le FONIJ avec un soutien financier de l’OCDE. Et, elle est marquée par l’organisation d’activités de sensibilisation pour permettre aux jeunes de penser à leur avenir en prenant des décisions financières responsables.
Selon Mariama Ciré Baldé, directrice générale du FONIJ, il y a de l’innovation cette année dans la célébration de la semaine mondiale de l’argent. Il s’agit de faire une offensive vers l’intérieur du pays et surtout d’aller vers les tout-petits qui sont dans les écoles primaires pour leur expliquer comment épargner.
« La semaine mondiale de l’argent est une célébration internationale à travers laquelle le FONIJ fait une semaine de sensibilisation dans des écoles, des instituts, des universités pour inciter les jeunes à apprendre et à comprendre la notion d’argent ; et, surtout, les aider à sortir de l’informel pour les familiariser aux micro-finances et banques pour qu’enfin ils osent aller vers ces institutions la prochaine fois pour demander conseils. Cette journée permet aussi d’aider tous les jeunes entrepreneurs à connaître la notion d’argent, à épargner et à pérenniser leurs structures. Le choix cette année de l’institut de Dubréka est l’une des innovations du FONIJ, c’est-à-dire aller vers l’intérieur du pays et ne pas se focaliser à Conakry… Donc, notre choix est tombé sur l’institut parce que nous avons des jeunes étudiants qui seront prochainement sortis de cet institut. Beaucoup d’entre eux ont déjà des idées de projets, beaucoup sont déjà entreprenants, beaucoup d’entre eux veulent aller vers l’entrepreneuriat pour créer d’autres emplois futurs pour les autres universités. L’innovation cette année, c’est d’aller aussi vers les tout-petits qui sont dans les écoles primaires où les élèves sont à bas-âge pour leur faire comprendre comment épargner, comment économiser, c’est quoi une banque. Mais, à côté, il faut toucher les parents ; parce qu’à travers les parents, on peut facilement enseigner les enfants. Donc, cette activité à commencé par un débat à la télévision, hier c’était dans une école de Conakry, aujourd’hui nous sommes à Dubréka avec les étudiants et les entrepreneurs. Demain aussi on reste à Dubréka avec plus de 10 écoles choisies. Nous prendrons des échantillons d’élèves dans chaque école qui vont se retrouver à la maison des jeunes pour l’éducation financière aux tout-petits », a expliqué Mariama Ciré Baldé.
Pour Mohamed Bily Kaba, secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports, permet d’éduquer les jeunes sur la notion de l’argent et tout ce qui est autour de l’argent.
« Tout le monde veut de l’argent aujourd’hui, mais on a pas tous les mêmes méthodes et stratégies pour avoir de l’argent. On gagne tous de l’argent, mais on n’a pas les mêmes manières de garder l’argent, parce que nous manquons d’éducation autour de cet argent. Donc, il faut amener les jeunes d’aujourd’hui à l’entrepreneuriat, parce que nous ne pouvons pas tous compter sur l’Etat pour être employé. Et, c’est là que la direction nationale de l’emploi jeune, mais aussi la direction nationale d’insertion des jeunes interpellent les jeunes, les éduquent, les accompagnent vers l’employabilité, de s’offrir l’auto-employabilité en créant leurs propres business. D’où aussi le choix de l’institut des arts où on pense quand on prend un musicien il chante et celui qui fait de la sculpture sculpte, mais aujourd’hui autour de tout cela peuvent se construire ce qu’on appelle l’idée managérial et d’entreprenariat pour développer ce capital humain, pour développer ce savoir humain et le fructifier également, d’où on essaie d’associer les deux ensemble pour accompagner nos jeunes », a indiqué Mohamed Bily Kaba.
De son côté, Emmanuel Konomou, étudiant à l’institut supérieur des arts de Dubréka, salue cette initiative et espère qu’elle va permettre aux étudiants de se planifier pour développer leurs projets.
« Dans le cadre de l’entreprenariat jeune, je peux dire que cela nous intéresse beaucoup ; puisque c’est une très belle initiative pour nous et cela va nous apporter des soutiens et nous permettra de bien nous planifier afin de faire des projets à l’avenir. Alors, ils sont là aujourd’hui pour nous former en nous disant ce qu’il faut faire demain. Puisqu’on ne peut pas attendre pour qu’il (l’Etat) nous vienne en aide, nous sommes des artistes, alors, une fois qu’on a reçu la formation, nous devons essayer de valoriser les œuvres que nous avons pour que cela nous rapporte de l’argent et une fois qu’on aura cet argent on nous aura déjà dit comment le gérer », a dit Emmanuel Konomou.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
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