Guinée : remise des carte AIPS aux journalistes sportifs

Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, l’association nationale de la presse sportive de Guinée a procédé hier, vendredi 7 avril 2022, à la remise officielle des carte AIPS (Association Internationale de la Presse Sportive) aux membres guinéens de cette structure mondiale. Renouvelée chaque deux ans, cette carte sportive constitue pour les bénéficiaires un passeport international facilitant l’accès aux événements sportifs dans le monde. Placée sous l’autorité de madame Adèle Camara, Cheffe de Cabinet de la ministre de l’Information et de la Communication, cette cérémonie qui s’est tenue à la Haute Autorité de la Communication, a réuni, autres les membres de ladite association, des commissaires de la HAC et des cadres du Département de l’Information et de la Communication. 

Pour cette année, plus de cent journalistes sportifs de la presse publique et privée membres de l’association nationale de la presse sportive de Guinée bénéficieront de ces cartes AIPS, a appris un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Dans son discours de circonstance, madame Kadiatou Traoré, la vice-présidente de la l’association nationale de la presse sportive de Guinée a dit sa fierté de se soumettre pour une énième fois à ce rituel bi-annuel qui est celui de la remise des cartes AIPS aux membres guinéens de la grande famille de l’internationale de la presse sportive, avant d’affirmer que la remise de cette année est placée sous le signe de la femme. 

Kadiatou Traoré, journaliste sportive à la RTG et vice-présidente de l’association nationale de la presse sportive de Guinée

« Je le fais avec autant de fierté que l’association nationale de la presse sportive de Guinée a placé cette cérémonie sous le signe de la célébration de la femme : femme au foyer, femme au champ, femme au bureau, mais aussi au micro, plume dans l’encrier, entrain de vivre et de restituer l’intensité fiévreuse des faits et gestes des sportifs de toutes les disciplines. Cette affirmation est la résultante de notre affranchissement des chapelles et des tutelles mâles qui étranglaient nos coups.

Aujourd’hui, les femmes ont pris d’assaut la presse sportive jusqu’à sa gestion au niveau de l’AIPS où le secrétariat général est tenu par elles. Au moment de remettre ces cartes aux heureux récipiendaires, je tiens à remercier nos aînés qui ont singulièrement inscrit le nom de notre pays sur les pages glorieuses de l’AIPS. Pathé Diallo et Boubacar Kanté prirent part à la réunion constitutive de l’Union des journalistes sportifs africains (UJSA) en 1970 au Soudan à la faveur de la CAN dont c’était la première du Sily national. C’est le doyen Pathé Diallo qui rédigea les textes constitutifs de la nouvelle union avant de présider à ses destinées, de 1978 à 1982. 

Ckeick Fantamady Condé va lui succéder jusqu’en 1986. À ce jour, seuls les journalistes sportifs guinéens ont eu le privilège d’être deux fois de suite présidents de l’UJSA. Et, lorsque celle-ci se mua en AIPS/Afrique, notre pays continua à marquer une présence assidue au sein de la faîtière mondiale de la presse sportive.

En effet, depuis 2005 au congrès de Marrakech, notre président, Amadou Dioulde Diallo, en est le vice-président. Comme pour dire que dans le vaste champ labouré par la charrue de l’histoire, la parcelle qui revient à la presse sportive est bien entretenue et apporte de beaux fruits à la communauté nationale », a dit cette journaliste sportive à la RTG.

Et pour maintenir cette dynamique et continuer à hisser haut le tricolore guinéen, Kadiatou Traoré a invité la jeune génération de la presse sportive guinéenne à privilégier la formation auprès des aînés.

Amadou Diouldé Diallo et Kadiatou Traoré

« Il est impératif de privilégier la formation de la jeune génération de journalistes sportifs qui, le plus souvent, débordent de passion sans posséder les outils nécessaires à leur qualification.

Ne nous leurrons pas. Ces outils précieux constituent la somme d’expériences acquises dans l’exercice du métier par nos aînés. Nous devons être à leurs côtés pour apprendre au coin du feu sacré ; car, le bon sens ne peut pas remplacer l’expérience, tout comme à l’international, le remplacement n’est pas mécanique mais à la fois représentatif et générationnel.  C’est pourquoi, nous devons être fiers de ceux dont les noms sont inscrits dans le marbre et transportés aux coins du monde par la gloire et le prestige. Nos aînés sont de ceux-là. Nous devons en être fiers en perpétuant leurs oeuvres et en étant les valeureux héritiers de la belle tradition du pays enfanteur des meilleurs journalistes sportifs africains », a conseillé Kadiatou Traoré.

Présidente de cette cérémonie de remise, Adèle Camara, la Cheffe de Cabinet  du ministère de l’Information  et  de la Communication, a félicité et remercié, au nom de la Ministre de l’Information et de la Communication, l’association nationale de la presse sportive de Guinée pour avoir placé la remise de cette année sous le signe de la journée internationale des droits de la femme.

Adèle Camara, cheffe de cabinet du ministère de l’information et de la communication

« Je voudrais vous remercier, au nom de la Ministre de l’Information et de la Communication, et de l’ensemble des femmes de Guinée ; car, l’association nationale de la presse sportive de Guinée a placé la remise de cette année sous le signe de la journée internationale des droits de la femme.

Qu’elle en soit vivement remerciée, surtout en ce moment où la presse sportive est devenue la nouvelle conquête de la femme. Je n’en veux pour preuve que le nombre et la qualité des prestations de nos sœurs sur les plateaux de radios-télévisions, les salles de rédaction et les stades.

Mais, au fait, c’est quoi la carte AIPS ? 

C’est en quelque sorte le passeport international de tous ceux qui constituent la chaîne de travail depuis les studios, jusqu’aux tribunes de presse et les aires de jeux pour faire vivre l’actualité sportive dans toute son intensité et dans toute sa majesté aux milliards de supporters, auditeurs et téléspectateurs à travers les différents canaux de reportage.

Elle facilite l’accès aux lieux de rencontres sportives, ainsi que la mobilité et la considération de ses détenteurs. Sept langues (le français, l’anglais, l’allemand, I’espagnol, le russe, I’arabe et le Chinois) sont inscrites au verso de la carte AIPS, invitant à porter assistance à tous ceux qui sont en possession de ce qu’on peut considérer comme un précieux sesame dans l’exercice de la profession de reporter sportif.

La présentation de la carte AlPS au niveau même des aéroports peut faciliter les formalités de voyage. Elle a une validité de deux ans renouvelables et coûte dix dollars I’unité. Elle n’est délivrée que sur validation du président de l’association nationale affiliée à l’AIPS et elle est suffisamment sécurisée.

Je voudrais rappeler ici que toute fraude dans sa délivrance, notamment le fait de la faire délivrer à une personne qui n’est pas de la corporation des reporters sportifs, expose le Président de l’association à des poursuites judiciaires devant les tribunaux suisses du fait que le Siège de l’AIPS se trouve à Lausanne qui abrite aussi celui du CIO (Comité International Olympique).

Je me réjouis sincèrement de constater que la presse sportive guinéenne est bien présente à l’international, au fil de ses générations successives avec des figures de légendes inscrites sur les tablettes de la gloire et de la célébrité.

J’invite la jeune génération à s’approprier de toutes les expériences de leur aînés, afin de maintenir haut le flambeau de la presse sportive nationale. Je ne doute pas un seul instant que le drapeau guinéen continuera de flotter au mât des 130 membres de l’AIPS, qui se retrouvent chaque année dans une ville à travers le monde en congrès pour marquer ainsi l’immortalité de cette institution depuis sa création à Paris le 4 juillet 1924 », a expliqué la Chef de Cabinet du Département de l’Information et de la Communication.

Pour sa part, Fodé Bouya Fofana de la Haute Autorité de la Communication HAC, a profité de sa prise de parole pour prodiguer d’utiles conseils aux journalistes sportifs, en les invitant à plus de responsabilité et d’unité.

Fodé Bouya Fofana, représentant du président de la HAC

« Il faut vous impliquer dans la qualification et le perfectionnement continu dans notre métier de journalisme sportif, parce que tout simplement cette profession a ses exigences, ses reconnaissances et gratitudes qui se manifesteront dans votre travail. La jeune génération doit pouvoir tirer ces leçons et continuer sur le chemin tracé par les aînés. Quand on parle de journaliste sportif aujourd’hui en Guinée, tout n’est pas rose, de manière générale d’ailleurs. Donc, il faut se remettre en cause dans le seul but de s’améliorer et de satisfaire le public guinéen. Ce qui est recommandé, c’est ce qui nous apportera des signes de gloire.

Je vous conseillerai aussi à l’union… Il faut que vous vous accordiez du temps pour vous entraider. Si nous sommes dans cette trajectoire, certainement la victoire reviendra dans notre camp, parce que je ne peux pas me dissocier de vous. Quand on parle de journaliste sportif, je me sens concerné », a-t-il dit cet ancien journaliste sportif qui est actuellement en service à la HAC.

Membre de l’association nationale de la presse sportive de Guinée depuis 2004, Daouda Bah, journaliste sportif et présentateur à la télévision nationale (RTG), est l’un des récipiendaires. Il estime que cette carte constitue leur identité sur le plan national et international.

Daouda Bah, journaliste sportif à la télévision nationale RTG

« C’est une carte qui a plein de significations. Vous savez, quand le journaliste a sa carte de presse, ça veut dire déjà qu’il est reconnu. Cette carte nous sert de visa, c’est une carte qui prouve à suffisance qu’on est immatriculé. C’est une carte internationale qui nous reconnaît au niveau international. Et, quand on l’a, c’est que nous sommes identifiés et que nous existons dans la base de données des journalistes sportifs. Elle peut nous faciliter l’accès aux tribunes, aux activités sportives partout dans le monde, même si tu n’as pas ton accréditation, quand tu viens avec cette carte, tu as la possibilité d’être accepté à l’évènement. Il y a une autre possibilité de te faciliter l’accès à ton accréditation, parce que cette carte prouve à suffisance que tu es reconnu au niveau national et international. Donc, je suis fier d’avoir obtenu encore une fois ma carte de presse de l’AIPS », s’est félicité ce confrère de la RTG.

À rappeler que l’Association internationale de la presse sportive (AIPS) est fondée le 4 juillet 1924, à Paris en faveur des jeux olympiques.

Malick Diakité pour Guineematin.com 

Tél. : 626-66-29-27

Facebook Comments Box