Boké : des acteurs politiques vont bouder les journées de Vérité et de pardon ce 11 avril

Longtemps réclamées par les acteurs politiques, les assises nationales ont été lancées en Guinée par les autorités de la transition. Ce cadre, qui vise à rapprocher les guinéens par la vérité et le pardon, est cependant décrié par de nombreux acteurs politiques qui annoncent clairement qu’ils n’y prendraient pas part. C’est le cas des représentants des partis dans la préfecture e Boké, interrogés à ce sujet par le correspondant de Guineemtain.com basé dans la préfecture.

Les assises nationales se tiendront à Conakry, à l’intérieur du pays mais aussi dans les représentations diplomatiques à l’étranger. Elles doivent commencer ce lundi, 11 avril 2022. Si cette décision de la junte militaire de mettre en place les assises nationales pour répondre aux aspirations des guinéens est bien perçue, beaucoup d’interrogations subsistent chez certains représentants des partis politiques. Si d’aucuns sont dans le doute, d’autres par contre apprécient l’initiative et espèrent qu’elle sera une occasion de se parler, de se pardonner pour le bien de tous.

Le fédéral du RPG/Arc-en-ciel à Boké ne partage pas l’idée des nouvelles autorités du pays pour ces journées de vérité et de pardon. Selon Amara Kandjali Coumbassa, il y a des préalables.

Kandjaly Coumbassa

« Ce sont des situations difficiles qu’on remarque. Quand il y a un problème de dialogue et il y a des incarcérations déjà, ça craint. Moi, je crois qu’on pouvait se passer de ces assises… »

Pour sa part, l’Union des forces républicaines (UFR) pose des conditions avant de prendre part au dialogue. « La formule d’abord adoptée par la junte au pouvoir, nous ne l’apprécions pas parce qu’on ne doit pas parler de la vérité directement, pour tomber sur le pardon. La raison fondamentale qui nous pousse à ne pas prendre part à ces assises nationales, c’est parce que tout d’abord, aucun guinéen jusqu’à date ne connaît les termes de références. Donc, tu ne peux pas m’inviter à participer à quelque chose dont toi-même tu n’as pas en main les termes de références », a indiqué Jacques Andréa, responsable des jeunes de l’UFR de Boké.

À l’opposé de ses deux prédécesseurs, Sékou Tidiane Camara, le fédéral de l’UFDG de Boké, se dit prêt à accompagner les autorités dans cette démarche.

Sékou Tidiane Camara

« Tout guinéen réfléchi, capable de faire quelque chose volontairement pour ce peuple, doit être accompagné. Le CNRD peut compter sur notre soutien. Si c’est pour le bien être du pays, on est fin prêt », a-t-il laissé entendre.

Depuis Boké, Mamadou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél : 623360413

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