Les citoyens Abdoulaye Camara, Alya Bangoura et Fatoumata Sylla sont jugés au tribunal de première instance de Mafanco pour des faits de coups et blessures volontaires. Ils ont comparu dans la journée d’hier, lundi 11 avril 2022, en niant les faits qui leurs sont reprochés.
Les plaignants dans cette affaire ont pour noms Nabaniou Sylla, Fodé Mamoudou Sylla et Aissata Sylla. Selon des informations recueillies par un reporter de Guineematin.com, les faits de coups et blessures volontaires se seraient déroulés au quartier ENTAG, dans la commune de Matoto.
Appelés à la barre, les prévenus ont nié les faits. Ils disent n’avoir jamais donné des coups ni blessé qui que ce soit. Au contraire, ils affirment avoir été victimes d’injures de la part de l’un des plaignants.
C’est le cas d’Abdoulaye Camara qui dit avoir plutôt été victime d’injures de la part d’un des plaignants, en l’occurrence Fodé Mamoudou Sylla. « Ce jour-là, j’étais en route pour rentrer à la maison. Ma femme m’a appelé pendant que je conduisais pour me dire que Fodé Mamoudou est en train d’insulter ma maman. Je lui ai dit de ne pas réagir, de le laisser insulter, il est en état d’ivresse. Elle n’a qu’à le laisser. Après mon arrivée à la maison, j’ai trouvé effectivement qu’il était en train d’insulter ma maman. Mais nous, n’avons pas réagi. J’ai dit à tout le monde de ne pas le toucher. Donc nous tous, aucun d’entre ne l’a frappé. Au contraire, c’est lui qui a insulté notre maman comme il voulait », s’est-il défendu.
Même son de cloche chez les deux autres prévenus. Alya Bangoura et Fatoumata Sylla vont également soutenir devant le juge n’avoir pas touché les plaignants.
Les plaignants, appelés à la barre, ont tenu des propos contradictoires. Alors que Aissata Sylla dit n’avoir pas été frappée, Fodé Mamoudou Sylla, par qui tout ceci est arrivé, dit avoir été roué de coups. « Il fut un moment, je rêvais souvent d’une vieille femme qui venait verser de l’eau devant ma porte. Un jour, alors que j’étais couché dans ma chambre, j’ai rêvé encore que la vieille femme est en train de verser l’eau devant ma porte. J’ai eu peur et je me suis levé. J’ai dit que si c’est un marabout qui est en train de me faire quelque chose de mauvais, que cela retourne contre lui. Si c’est une sorcière qui veut me faire du mal, que Dieu retourne ça contre elle. Au moment où je le disais, il n’y avait personne à côté de moi. C’est quelque temps après que Abdoulaye Camara et Alya Bangoura sont venus me frapper », a-t-il expliqué.
Plus loin, Fodé Mamoudou Sylla ajoute qu’il est à l’hôpital à cause des coups qui lui ont été administrés. « Ce jour-là, pendant la nuit, j’ai commencé à sentir les douleurs au niveau de la tête, de mon oreille et partout dans mon corps. C’est ainsi qu’on m’a envoyé à l’hôpital Ignace Deen pour une visite médicale. Quand le médecin a fait le contrôle, il a dit que mon oreille a été fortement touchée. Après, il a fait son rapport qu’il nous a remis. C’est ainsi qu’on a porté plainte », a-t-il expliqué.
Selon le rapport médical versé au dossier et lu par le juge et la représentante du ministère public, ces coups et blessures volontaires reprochés aux prévenus ont entrainé des douleurs, un manque de sommeil, du stress chez la victime, Fodé Mamoudou Sylla.
Au terme des débats, le tribunal a renvoyé le dossier au 02 mai 2022 pour les plaidoiries et réquisitions des parties au procès.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
