Les étudiants de l’Institut supérieur des mines et géologie de Boké (ISMGB) sont de nos jours confrontés à d’énormes difficultés pour l’obtention d’un stage. Nombre d’entre eux disent être obligés de faire recours aux relations pour se trouver une entreprise pour pouvoir lier la théorie à la pratique. Une problématique qui inquiète plusieurs étudiants qui ne savent plus à quel saint se vouer car c’est leur avenir qui est en jeu. Ils l’ont dit au correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
Le stage permet de lier la théorie à la pratique. Il permet ainsi aux étudiants d’approfondir leurs connaissances dans un domaine spécifique. A l’Institut supérieur des mines et géologie de Boké, l’obtention d’un stage devient très difficile et relève d’un véritable défi. Cependant, les autorités de l’Institution assurent avoir pris les dispositions pour faciliter la tâche aux étudiants, plus que jamais désorientés.
La difficulté pour obtenir un lieu de stage à Boké, zone économique spéciale qui concentre une dizaine d’entreprises minières, est incompréhensible. Un phénomène que déplore Albert Kpoghomou. « Quand on a demandé à nos frères de la 4ème année, d’autres avaient des difficultés. Par exemple, un ami qui fait la 4ème année, c’est son propre parent qui avait négocié pour lui au près d’une entreprise où il est parti faire son stage, chose qui n’est pas normale. Dans les conditions normales, c’est l’Institut même qui doit accorder le stage aux étudiants vu que les stages ont 6 crédits tout comme les cours normaux », indique-t-il.
Même son de cloche chez Ibrahima Fofana, qui dénonce les réalités liées au stage, un frein dans le processus de leur formation. « Nous avons rencontré d’énormes difficultés. Normalement, le stage est une façon de lier la théorie à la pratique, aller visiter les terrains et voir les théories qu’on nous donne. Mais malheureusement, les carrières qu’on a visitées étaient vides, il n’y avait rien de concret. C’est vraiment difficile sachant que cela jouera sur notre formation », regrette-t-il.
Conscient que le stage est une nécessité pour tous les étudiants de l’institut, le Directeur Général de cette institution expose les moyens mis en place par son service pour assouvir le besoin de stage de ses apprenants. « Je les rassure que la direction a mis tout en œuvre. Déjà, la direction et les chefs de départements ont pris contact à travers le service des relations extérieures afin de prendre contact avec toutes les entreprises minières, évaluer les capacités des entreprises et planifier l’envoi des étudiants dans les entreprises. J’ai prévu même qu’au lieu qu’on attende en 4ème année pour que les étudiants fassent un stage, dès la 3ème année, ils auront désormais accès au stage pour prévoir leur sortie et la diplomation en fin de leurs cursus », promet Daouda Kéita.
A en croire les responsables de l’institution, la pandémie du Covid-19 est l’une des raisons qui rend difficile l’obtention d’un stage dans les entreprises minières de la place.
De Boké, Mamadou Hady Diallo pour Guineematin.com
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