Le Tribunal de première instance de Siguiri a condamné ce mercredi, 20 avril 2022, un chauffeur qui se faisait passer pour un militaire. Reconnu coupable de faux et usage de faux et usurpation de titre et fonction, Aboubacar Biro Camara a écopé de 18 mois d’emprisonnement, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Siguiri.
Aboubacar Biro Camara a été interpellé le 28 février dernier, à Kourémalé, à la frontière entre la Guinée et le Mali. Le jeune homme, qui accompagnait une tante à Bamako, se faisait passer pour un lieutenant en service au Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA), une unité d’élite de l’armée guinéenne. Selon le ministère public, il était en possession d’une tenue militaire, un béret de couleur rouge et une arme.
A l’ouverture de son procès, le 11 avril 2022, le prévenu a reconnu la détention d’une tenue militaire et d’un béret de couleur rouge, qu’il dit avoir volés lorsqu’il était le chauffeur personnel d’un colonel de l’armée guinéenne. Selon lui, il détenait ces équipements militaires dans le seul but d’échapper au contrôle des agents de sécurité postés à la frontière. Mais, il a nié catégoriquement la détention d’une quelconque arme.
Un argument qui n’a pas convaincu le ministère public, représenté par Fanka Oularé. Ce dernier a demandé au tribunal de déclarer le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés.
« Monsieur le président, le monsieur qui est présent devant vous s’est habitué en tenue militaire de Conakry jusqu’à la frontière de Kourémalé. Et partout où il passait, il se présentait comme étant un militaire.
Je peux même comprendre s’il s’arrêtait seulement au port de l’uniforme militaire. Mais, aller jusqu’à détenir une arme de guerre, un pistolet automatique, là, il avait un projet », a dit le substitut du procureur, avant de requérir 2 ans d’emprisonnement ferme contre Aboubacar Biro Camara.
Finalement, le tribunal correctionnel a déclaré Aboubacar Biro Camara coupable des faits de faux et usage de faux et usurpation de titre et de fonction, et l’a condamné à 18 mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 500 000 francs.
De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com
