Grève des enseignants : le mot d’ordre n’a pas été suivi à Kindia

Lancée ce lundi, 25 avril 2022, à l’intention de tous les enseignants en Guinée, la grève générale et illimitée de l’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SLECG-version Kadiatou Bah et SNE) n’a pas été suivie dans la préfecture de Kindia. Les enseignants de la cité des agrumes ont repris le chemin de l’école (après les congés de Pâques) dans la quiétude. Et, les établissements scolaires où un des correspondants de Guineematin.com a fait le tour dans la matinée, les cours ont normalement démarré.

Des lycées Kènèdé, 28 septembre et Sambaya, en passant par les collèges Kindia 4, Tafory et l’école primaire d’application, ainsi que celles de la commune rurale de Damakania, les enseignants et les élèves ont répondu massivement à cette reprise des cours après les congés.

Au collège Tafory, les 24 salles de classe étaient occupées ce matin et les cours se sont tenus normalement.

Djiril Bayo, professeur de français au collège de Tafory

« La grève n’est pas du tout observée. Les élèves sont là, vous même vous voyez, les salles sont pleines, les cours se déroulent comme d’habitude et les professeurs ont répondu massivement. Ici, il y a 24 salles de classe dont 4 salles de 7ème année, 6 salles de 8ème, 6 salles de 9ème, plus les 10ème années. Et, c’est véritable qu’elles sont toutes occupées par des professeurs », a dit Djiril Bayo, professeur de français.

Également, au lycée 28 septembre, les cours vont bon train. Les enseignants ne se sentent visiblement pas concernés par cette grève qui divise les syndicats de l’éducation à Conakry.

Koné Raffael Zaro, professeur de mathématiques au lycée 28septembre

« Cette grève n’a pas été observée au lycée 28 septembre. Mais, personnellement, moi je ne l’ai pas observée parce que ça fait une énième fois, il y a disproportion entre les syndicalistes à Conakry. On ne sait pas qui fait quoi et qui veut quoi. Si l’un prend une décision, l’autre vient en désaccord. Ça ne peut pas marcher comme ça dans une structure bien organisée. C’est pourquoi je me suis dit de venir donner cours aux enfants », a indiqué l’enseignant Koné Raffael Zaro.

A l’école primaire d’Application, le directeur Apollinaire Sandouno dit être débordé à cause du grand effectif qu’il a ce matin.

Sandouno Apollinaire, directeur de l’école primaire d’application

« J’avoue que je suis même débordé ce matin. Même ceux qui doivent venir le soir sont venus ce matin et je les ai retournés pour revenir le soir. Car, ici, nous sommes sur roulement par manque de classe. Tout ce que je sais, j’ai fait une réunion préparatoire avec les enseignants vendredi dernier où je leur ai demandé le bien fondé de terminer l’année scolaire. Car, il ne nous reste qu’un mois ; et, si on n’évalue pas les enfants en fin d’année, c’est vraiment condamnable », a-t-il indiqué.

De Kindia Mohamed M’bemba Condé pour guineematin.com

Tél. : 628518888

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