Situé sur la rive droite du fleuve Milo, le quartier Kankan Koura est l’un des plus grands quartiers de la commune urbaine de Kankan. Le plus grand cimetière des lieux, censé être un endroit de repos et de recueillement, est abandonné. Sans clôture, ce lieu dont le sort ne semble préoccuper personne est devenu de nos jours le passage des détenteurs d’engins roulants, au grand dam des citoyens, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
« C’est vraiment déplorable de voir ce cimetière dans cet état. Les propriétaires d’engins roulants défilent ici comme si de rien n’était. Il y a plusieurs tombes qui sont détruites à cause de ça. Parfois même, ce sont les jeunes qui viennent boucher les trous laissés par les véhicules et les motos. Vu que nous sommes tous appelés à demeurer dans cet endroit, il faut que les autorités fassent quelque chose », a laissé entendre Moussa Keita, un jeune du quartier.
Un autre fait ahurissant, c’est l’absence d’un gardien censé veiller sur ce lieu qui sert désormais de refuge pour des animaux. Interrogé à ce sujet, Koulouba Konaté, chef de quartier de Kankan Koura, a déploré les faits.
« Le plus grand problème que nous avons ici, c’est le manque de clôture capable de protéger les tombes. Pire, on n’a pas de gardien. C’est les jeunes du quartier qui viennent parfois surveiller le lieu. Ce cimetière était très grand, mais comme il n’est pas clôturé, les gens ont abandonné le vrai passage pour un créer un autre au milieu même du cimetière. Ce qui ne donne aucune sécurité aux tombes », a expliqué l’élu local.
Plus loin, le chef de quartier précise qu’un nouvel espace de 3 hectares est obtenu pour abriter le nouveau cimetière. Mais, il ajoute que l’accès à cet endroit n’est pas du tout facile à cause du mauvais état de la route. « Nous avons aménagé un espace de 3 hectares, mais jusqu’à présent nous n’avons pas commencé à enterrer nos morts, parce qu’il y a un marigot sur la route qui mène à ce cimetière. Un marigot qui coupe totalement le passage pendant la saison des pluies parce qu’il n’y a pas de pont pour y arriver. Et nous ne voulons pas commencer à enterrer ici et arrêter pendant la saison pluvieuse. C’est pourquoi nous avons demandé auprès des autorités de nous aider pour qu’on ait un pont sur ce marigot. Pour l’instant, cette demande est restée lettre morte », a lancé monsieur Konaté.
Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com
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