Timide commercialisation de la noix de cajou à Gaoual : entretien avec directeur préfectoral du commerce

Lancée officiellement le 1er avril 2022 par le gouvernement, la campagne de commercialisation de la noix de cajou prendra fin le 31 mars 2023. Dans la préfecture de Gaoual, ce sont deux des huit collectivités (les communes rurales de Koumbia et Foulamory) qui attirent les négociants de l’anacarde.

Cette année, le gouvernement a fixé l’achat du kilogramme de la noix de cajou à six mille francs guinéens (6 000 GNF) des mains des producteurs directs (prix bord de champ). Actuellement, la récolte se poursuit sous un soleil de plomb dans la presque totalité des villages de Koumbia et Foulamory, mobilisant femmes, enfants et parfois même de vieilles personnes. Des collecteurs et des acheteurs s’organisent et l’Etat, tant bien que mal, essaie de faire marquer sa présence sur le terrain.

Mamoudou Léno, le Directeur préfectoral du commerce de Gaoual et son équipe tentent visiter les places ouvertes pour la commercialisation et quelques fois, sillonnent les plantations pour expliquer les uns et les autres les conditions édictées par le département du commerce, de l’industrie et des PME, pour mieux rentabiliser le secteur et protéger les producteurs.

Mamoudou Léno, Directeur préfectoral du commerce de Gaoual

« Nous sommes venus à Koumbia, ce 26 avril 2022, pour voir ce qui se passe sur le terrain et surtout rencontre rencontrer les différents acteurs impliqués dans la commercialisation de la noix de cajou, dont la campagne a été lancée par le gouvernement, allant du 1er avril 2022 au 31 mars 2023 sur toute l’étendue du territoire national », a expliqué le Directeur préfectoral du commerce de Gaoual.

Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, la campagne de commercialisation de l’anacarde se poursuit timidement et pourrait connaître sa vitesse de croisière les mois prochains.

« Vous savez que la campagne vient de démarrer. Pour l’heure, elle se poursuit timidement. Quelques collecteurs sont sur le terrain, des acheteurs aussi commencent à venir mais les producteurs sont pour l’essentiel dans les champs entrain de ramasser. Pour ce début, j’ai pu recenser cinq acteurs et 12 collecteurs. Pour l’essentiel, ces négociants sont tous des Guinéens, quelques fois des ressortissants de la préfecture de Gaoual. Ils remplissent les conditions et ils essaient de participer à la campagne », selon Mamoudou Léno.

Pour être acheteur ou collecteur, il être muni d’une carte délivrée par les services compétents.

« Pour être acheteur ou collecteur, il faut remplir un certain nombre de conditions. Il faut d’abord être de nationalité guinéenne, avoir deux photos d’identité de fond blanc, la photocopie de la carte d’identité, un certificat de résidence et un montant de 500 mille francs pour les acheteurs et 300 mille pour les collecteurs. En référence à cela, vous obtenez votre carte et l’autorisation de participer à la campagne », a précisé le Directeur préfectoral du commerce.

Cette année, selon Mamoudou Léno, la production qui évolue bien à Gaoual pourrait atteindre les dix mille tonnes à la récolte.

Le commerce de la noix de cajou sur le marché international reste l’un des plus lucratifs et coûterait près de mille cinq cent dollars américains (1 500 USD) la tonne, très loin devant la tonne de bauxite, principal minerai d’exportation de la Guinée, qui se négociait en février dernier au tour de 12,4 dollars la tonne.

A rappeler que la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur de la noix de cajou. Ce fruit issu de l’anacardier, le nom de l’arbre qui le produit, a été découvert au Brésil en Amérique latine. Il est planté de plus en plus en Afrique, non seulement pour des raisons économiques et parfois aussi pour des raisons de santé.

Selon les chercheurs, la noix de cajou est très utile pour la santé. Elle lutte entre autres contre les maladies cardio-vasculaires, le diabète et le taux élevé de cholestérol dans l’organisme. La noix de cajou qui a aussi bien des vertus de santé que cosmétiques, est également utilisée dans la fabrication de certains produits de beauté.

Abdallah BALDE, de retour de Koumbia, pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

Facebook Comments Box