A quelques heures de la fête marquant la fin du Ramadan, la ville de Mamou est confrontée à une crise de viande. Les bouchers peinent à satisfaire la demande, très forte sur le terrain, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la ville.
Ce dimanche 1er mai 2022, l’ambiance est toute particulière à la boucherie centrale de Mamou et dans tous les autres points de vente de viande de la viande. Ces endroits sont envahis par de nombreux citoyens, à la recherche de la viande pour l’Aïd El Fitr, la fête marquant la fin du ramadan, qui sera célébrée demain en Guinée. Mais, l’offre est largement inférieure à la demande.
A la boucherie centrale par exemple, sur les 11 stands existants, seulement 3 sont fonctionnels. Ce qui a provoqué des frustrations et des disputes sur les lieux.
« Je suis là depuis plusieurs, à cause d’un kilogramme de viande. C’est vraiment dommage ! Au lieu de vendre par ordre d’arrivée, les bouchers servent leurs connaissances et ignorent les autres. Les bouchers ne sont vraiment pas organisés ici. Sinon, comment je peux passer 4 heures ici à cause d’un kilogramme de viande ? Les autorités doivent s’impliquer, notamment en augmentant le nombre de boucheries, pour éviter une telle situation à l’avenir », préconise Loucény Diaby, un habitant de Mamou.
Dr Alpha Oumar Baldé, chef du poste de santé de Soumbalako Tossokéré, est aussi choqué par cette situation. « La viande disponible est vraiment insuffisante par rapport à la demande. Il y a beaucoup de gens qui patientent depuis plusieurs heures, sans être servis. En plus de ça, les bouchers ne pèsent pas convenablement, ils pèsent des grammes et non des kilogrammes. Tu paies 45 000 francs pour un kilogramme, tu gagnes 800 ou 900 grammes. Il faut une organisation de la part de l’État pour aider la population. Sinon, c’est vraiment dommage », a-t-il déploré.
De leur côté, les bouchers pointent du doigt la cherté des bœufs et l’insuffisance des points de vente pour justifier cette situation. « Les bœufs sont chères aujourd’hui. Il faut aller dans les marchés hebdomadaires et débourser quatre ou cinq millions pour acheter une vache ou un taureau. En plus de ça, nous demandons aux autorités de multiplier les lieux de vente dans la ville. Si l’État accompagne les populations, tout le monde peut avoir de la viande sans difficultés non seulement pendant les fêtes, mais aussi dans les autres mois », a laissé entendre Mamadou Samba Diallo, boucher.
De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com
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