La sous-préfecture de Sangarédi, dans la préfecture de Boké, fait face à une crise de carburant depuis une semaine, créant l’inquiétude chez les citoyens. Au marché noir, également affecté, le prix du litre de l’essence se négocie entre 13 mille et 15 mille GNF, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la localité.
De nos jours, remplir son réservoir à Sangarédi relève du parcours du combattant pour les détenteurs d’engins roulants. Cette crise de carburant a commencé il y a une semaine dans les différentes stations-services de la place.
Les vendeurs du marché noir, impactés par cette crise de carburant, sont parfois obligés de parcourir de longues distances pour obtenir le précieux liquide.
Interrogé sur le sujet, Ibrahima Sory Dembélé, citoyen de Sangarédi, a expliqué les difficultés quotidiennes. « A Sangarédi actuellement, nous avons un manque de carburant. Les gens quittent ici pour partir soit à Boké ou Kamsar pour acheter le carburant. Quand ils reviennent, ils le revendent ici à 13 000 GNF ou 15 000 GNF. Ce qui est une vraie inquiétude pour nous », a-t-il indiqué.
Pour sa part, Abdoulaye Diallo, vendeur de carburant au marché noir, a expliqué ce qu’il fait pour s’approvisionner. « Cette crise d’essence nous fatigue énormément. Depuis le début de ce phénomène, nous effectuons souvent le déplacement entre Kolaboui ou Boké pour acheter l’essence. Pour y aller, il nous faut 6 litres dans nos motos. Quand nous revenons ici avec ce qu’on a acheté, on est obligé d’augmenter le prix d’achat pour s’en sortir. On ne peut pas revendre à 11 000 GNF le litre », a-t-il laissé entendre.
Cette situation, qui inquiète plus d’un, s’est aussitôt répercutée sur les frais de transport, notamment avec les taxis motos qui multiplient les prix par tronçon en fonction de leur humeur.
« Maintenant, comme il n’y a pas d’essence à Sangarédi, les gens ne se déplacent pas comme ils veulent. Avant, entre Thankounaye et Lavage c’était 3 000 GNF. Aujourd’hui, c’est à 5 000 GNF. Ce que nous demandons, c’est simple ! Qu’on nous aide à avoir l’essence à Sangarédi qui n’est plus une petite ville », s’est lamenté Mamadou Saidou Bah.
Il faut préciser que cette pénurie de carburant se remarque également dans d’autres localités de Sangarédi comme Tinguilinta, Wendou M’Bour et même au niveau du chef-lieu de la préfecture Boké. Les gérants des stations-services n’ont pas souhaité s’exprimer sur la question. Mais, des indiscrétions parlent d’une rupture de stock.
De Boké, Mamadou Hady Diallo pour Guineematin.com
