Violences conjugales : « mon mari m’a frappée, étranglée… » raconte Aïssatou Lamarana Baldé

Mère de deux enfants et domiciliée à Simbaya (dans la commune de Ratoma), Aïssatou Lamarana Baldé a été violentée dimanche dernier, 1er mai 2022, par son mari. La pauvre femme s’est retrouvée avec des lésions et plusieurs hématomes sur son corps. Et, pour cette violence dont elle a été victime, cette jeune maman souhaite porter plainte contre son mari.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce jeudi, 05 mai 2022, Aïssatou Lamarana Baldé a laissé entendre que son mari a été très cruel à son égard. Et, il a tout fait pour qu’aucune personne extérieure ne vienne intervenir pour la tirer de ses mains.

« Mon mari m’a frappée le dimanche, à la veille de la fête. Il m’a traînée dans la maison, m’a étranglée et a bloqué mon téléphone pour ne pas que quelqu’un puisse me venir en aide. Car, là où nous habitons, nous sommes seuls, il n’y a personne d’autre. Il a fermé la porte et m’a battue à sa volonté. Il m’a dit : je n’utiliserai pas le fouet pour ne pas que ton corps s’enfle et que les gens le sachent. Il m’a rouée de coups de poings et de pieds, il m’a jetée par terre. J’étais inerte, il a donc cru que j’étais morte, il est sorti. Étant dans la chambre, je ne pouvais rien, je n’avais pas reçu d’aide extérieure. Je suis sortie ; mais, comme je ne retenais aucun contact, je suis allée au conteneur, je lui ai demandé de m’appeler ma sœur. Ils m’ont aidé à avoir un déplacement pour me conduire chez mon frère à Dubréka. Quand nous sommes partis à l’hôpital avec mon frère, puisque c’était le ramadan en même temps la veille de la fête, il n’y avait presque  personne », a expliqué Aïssatou Lamarana Diallo.

A en croire cette jeune femme, ce n’est pas la première fois que son mari lève la main sur elle. Et, cette fois, c’est à cause de sa petite amie qu’il l’a passée à tabac.

« La dernière fois aussi il m’avait beaucoup menacée. Le connaissant, j’ai fui pour me réfugier dans notre village pendant un bon moment. C’est suite à la pression des parents que je suis revenue. Je sais qu’il ne m’aime pas, je ne voulais vraiment pas revenir. Et, quand je suis revenue, rien n’a changé, il était toujours le même. Depuis longtemps il me menace. Dans son lieu de travail, il entretient une relation secrète avec une autre femme. Beaucoup de personnes me l’ont dit, mais puisque je n’en ai pas vu de mes yeux, j’ai décidé de n’est prendre en compte, mais d’être quand-même vigilante. Depuis plus de deux mois, cette femme fait tout pour mon mari. Ils se parlent en ma présence. Pendant ce mois de Ramadan aussi c’était la même chose. C’est elle qui le réveillait pour le déjeuner. La nuit, il met son téléphone sur vibreur. Et, quand il vibre, ça nous perturbe le sommeil. Ils se parlent toutes les nuits. Une fois, alors qu’on était assis, elle lui demanda : tu es prêt à coucher avec moi ? Tout ça je n’ai rien dit. Et, ce dimanche, nous avions pris nos ablutions pour prier, pendant que nous prions, elle ne faisait qu’appeler. Et, directement, je lui ai dit qu’il y a des limites à tout. Et, c’est là qu’il m’a frappée comme jamais », a indiqué Aïssatou Lamarana Baldé.

Djaziratou Sow pour Guineematin.com

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