Route Coyah-Dabola : comment éviter qu’elle soit une « arène » pour des accidents de la circulation (libre opinion)

Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées

Par Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées : En me basant sur l’excès de vitesse comme première cause des accidents graves et mortels sur nos routes, ma recherche de proposition de solutions contre l’éventualité de ce fléau sur cet axe de route me conduit à mettre sur ma table d’analyse les deux hypothèses dilemmatiques suivantes :  

     ☆ 1) Faudrait-il réaliser cette route avec vitesse de base de 90 km/h (qui sied pour.la catégorie de route choisie), confort, durée optimale de trajet et moindre coût d’exploitation des engins roulants, visés. Parallèlement, qui entrainerait l’aisance dans la conduite des engins et laisserait le compteur de vitesses à la merci du « maître », au risque malheureusement de voir certains indélicats appelés « conducteurs » transformer la future infrastructure routière Coyah – Dabola en un lieu où le décompte macabre des accidents de la route serait, hélas, grave et imprévisible qui s’y produiraient .

☆ 2) Ou alors, pour éviter la foultitude d’accidents graves, liés aux excès de vitesse en particulier, arrivés y compris en affectant la route aussi, faudrait-il tolérer l’installation à plusieurs endroits des ralentisseurs de vitesse communément appelés des dos d’âne dont nombreux parmi eux pourraient être du type sauvage . Accepter que des populations victimes du moindre accident de la route imposent chaque fois leur dictat ou vendetta dans leur localité.,  ou que de nombreuses tracasseries soient nécessaires tout au long de ce  trajet au motif d’empêcher des accidents de la route, en particulier liés à l’excès de vitesse, de se produire sur la route en question.

Évidement, la première variante est de loin celle qui convienne pour notre futur grand axe routier. 

Les avantages cités dans la variante retenue ne sauraient se réaliser efficacement et durablement en dehors de la participation généreuse et constante de la sécurité routière, soeur jumelle et fidèle

de la circulation routière.   L’ observance correcte et constante de la sécurité routière par tous les usagers de la route et des agents de la routière, chacun en ce qui le concerne contre les accidents de la route est une condition non négociable pour faire de la route un havre de paix et de bonheur. En Guinée comme ailleurs, cette démarche est incontournable.

Malheureusement, au regard des points faibles de notre écosystème en matière de sécurité routière, le risque de voir la deuxième variante émerger en lieu et place de la première hypothèse n’est pas à écarter. Pour  causes, des comportements humains de plus en plus accidentogènes et inacceptables pourraient pousser à ce que des dos d’âne germent çà et là sans pour autant pouvoir fléchir même d’un iota l’intensité des accidents de la circulation routière ou empêcher leur desiderata sur cette infrastructure routière, au grand dam des vertueux usagers de la route.

De ce qui précède, j’attire l’attention de tous pour faire de nos routes un cadre de vie à part entière, où les risques doivent être anéantis constamment et surtout l’obligation pour chacun de nous de préserver non seulement sa propre vie, mais aussi de contribuer pour la garantie de celle des autres dans la circulation routière.  En n’y faisant fi, individuellement et collectivement, ce fléau demeurera une menace grandissante contre nous tous, sans exclusive.

Le dernier bilan des accidents de la route lors de la fête de Ramadam du 2 et le 3 mai 2022 passés, officiellement parlant est de 6 morts à Conakry et dans le reste pays, 5 blessés grâves, des dégâts matériels importants. Cela doit marquer une fois encore chacun de nous. Après l’annonce de ce bilan malheureux, dans le regret, on a souhaité un repos éternel en paix aux morts,  exprimé des condoléances aux proches des victimes et enfin souhaiter prompt rétablissement aux blessés de ces différents accidents de la circulation routière dans notre pays.

Aux usagers de la route, aux populations et à l’État, n’admettons pas que les accidents de la route s’imposent à nous en norme de société. En d’autres termes, évitons que l’anormal s’impose en normal dans nos façons de faire.

Sévir contre les accidents de la route est donc un combat noble et légitime pour soi-même et pour autrui.

Ensemble, faisons de cette lutte une cause nationale à gagner à tout prix.

Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées

Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées

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