Contrôle des fonctionnaires à Mamou : « les décédés, retraités, les fictifs, doublons… vont être dégagés »

Les opérations de recensement des fonctionnaires ont démarré dans la préfecture de Mamou. Elles se tiendront pendant 10 jours et permettront d’avoir une idée exacte du nombre de fonctionnaires et de lutter contre la fraude. Le coup d’envoi a été donné dans la salle de conférence de la préfecture de Mamou.

Dans un entretien accordé au correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, Michel Soumah, Inspecteur Régional de l’Administration Publique de Mamou, a apporté des précisons sur ce processus.

Michel Soumah, inspecteur régional de l’administration publique de Mamou

Guineematin.com : monsieur Michel Soumah, vous êtes à Mamou dans le cadre du contrôle physique des agents de la fonction publique. Concrètement, quelle est la portée de ce contrôle ?

Michel Soumah : la portée de ce contrôle est vraiment immense. D’abord, sous l’égide du CNRD, il est question de toiletter complètement le fichier de la fonction de l’administration publique pour savoir qui est vraiment fonctionnaire, qui est contractuel d’État, permanent ou temporaire, pour voir la masse salariale que cela génère sur le dos de l’État. Maintenant, quand tout cela va être clair, le nombre de fonctionnaires qui est payé par l’État et tous ceux qui ne sont pas en situation régulière qui sont en abandon, décédés, retraités, tous les fictifs, doublons… ils vont être dégagés et nous aurons la place pour engager les jeunes et les femmes.

Quelle est la durée prévue pour cette opération de contrôle et quelles en sont les attentes ?

L’opération, c’est selon les régions. Pour la région de Mamou, c’est pour dix jours… Après cette opération, nous connaîtrons le nombre exact de travailleurs, la masse salariale qui doit être dégagée pour les travailleurs et l’excédent sera déversé au trésor public et utilisé à bon escient pour toute la nation guinéenne, pour les travaux d’intérêt général. Cette elle est attente, elle est grande pour toute la nation guinéenne, pour tout le peuple de Guinée.

Les gens estiment que les contrôles sont permanents. Qu’en est-il ?

Les gens sont allergiques au contrôle, mais le contrôle doit être permanent. Normalement, celui qui est payé, son chef doit savoir s’il est là ou pas. Chaque jour, il y a des décès ; chaque année, il y a des retraités ; et à chaque fois, il y a des personnes qu’on nomme à des postes. Il faut mettre à jour le fichier. Ce contrôle permet aussi d’améliorer les conditions de travail et de vie des travailleurs.

Quel message avez-vous à l’endroit des fonctionnaires de Mamou ?

Mon message à l’endroit des fonctionnaires de Mamou est qu’ils soient sereins. Personne ne sera blâmé, tout le monde sera contrôlé. Ceux qui sont malades ou en congé de maternité ou de formation, leurs situations seront connues. Chacun sera recensé et leurs conditions de vie seront améliorées…

Propos recueillis depuis Mamou par Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél : 625 69 89 19/657 34 39 39

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