Le ministère de la justice et des droits de l’homme a entamé ce jeudi, 12 mai 2022, des négociations avec les gardes pénitentiaires, qui sont en grève depuis vendredi dernier. Après plusieurs heures de discussions, les deux parties se sont quittées sans parvenir à un accord permettant de mettre fin à cette grogne qui paralyse l’appareil judiciaire guinéen depuis plusieurs jours.
Selon les informations confiées à Guineematin.com, cette rencontre a permis d’obtenir des avancées, mais pas un accord permettant de lever la grève.
« Une lettre est déposée à la Primature pour l’obtention des véhicules pour le transport du personnel pénitentiaire et des détenus, une lettre demandant la prise en charge de la formation commune de base des agents pénitentiaires est adressée au Haut commandement de la gendarmerie nationale et une lettre d’engagement des 135 bénévoles à la Fonction publique est aussi adressée au ministère de la Fonction publique », a indiqué Lansana Traoré, le responsable de la communication du ministère de la justice et des droits de l’homme. Le porte-parole des gardes pénitentiaires a confirmé ces avancées, mais il précise que la grève ne sera levée que lorsque tous les points de revendications seront satisfaits.
Les gardes pénitentiaires ont déclenché cette grève pour réclamer l’application du statut particulier du personnel pénitentiaire et du régime juridique des établissements pénitentiaires ; la prise en charge à la Fonction publique des 135 bénévoles ; la dotation de sacs de riz ou de la valeur du riz sur les salaires ; la nomination d’un directeur général issu du personnel pénitentiaire ; la création d’un fonds social pour la prise en charge sanitaire du personnel pénitentiaire ; l’érection de la direction nationale de l’administration pénitentiaire en direction générale, à l’instar de la douane, la police et les conservateurs de la nature ; la fourniture de véhicules servant de moyens de transport aux détenus et au personnel pénitentiaire.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com