Lansana Kouyaté sur l’interdiction de manifestation : « acceptons la règle du jeu »

Lansana Kouyaté, président du PEDN

Contrairement à beaucoup d’acteurs politiques et de défenseurs de droits de l’homme, le président du PEDN (Parti de l’Espoir pour le Développement National) ne fait pas de l’interdiction des manifestations sur la voie publique de la mère à boire. A l’assemblée générale hebdomadaire de son parti ce samedi, 14 mai 2022, Lansana Kouyaté a appelé ses militants et sympathisants à se conformer à cette décision des autorités de la Transition.

« Quand ils (le CNRD) nous disent de rester dans nos sièges, les sièges sont faits pour ça. Il n’y a pas dix mille choses à dire, acceptons la règle du jeu, parce que le pays a besoin de calme et de tranquillité… Quand tout rentrera en ordre, il y aura des débats. Mais, à l’instant, la Guinée a besoin de calme et de paix. Ce n’est contre personne, mais c’est pour une Guinée qui veut se relever en reconnaissant tout ce qu’il avait comme faiblesse et en les corrigeant », a dit Lansana Kouyaté.

Devant ses militants, le leader du PEDN a, à demi-mot, accusé les partis politiques qui ont refusé la main tendue du CNRD d’être responsables du chronogramme de 36 mois qui vient d’être adopté pour la Transition en cours en Guinée.

Lansana Kouyaté, président du PEDN

« Nous membres du groupe CCE (convergence centriste pour l’espoir) avons proposé 24 mois, parce qu’on a pris le travail… Je l’ai dit ici sur vos antennes, il faut connaître d’abord le contenu de la Transition. La Transition sera meublée de quoi ? Le recensement général ? Le recensement état civil ? J’ai entendu des gens dire que le fichier électoral ne peut pas être tiré du recensement général, c’est faux. Quand le recensement se fait par biométrique, le fichier électoral peut bien être tiré. Tous ceux qui disaient hier que le fichier électoral est mauvais, disent aujourd’hui que c’est bon. Pourquoi ce changement brutal ? Est-ce que vous pensez que la Guinée c’est 14 millions aujourd’hui ? Tout cela doit être revu. Les 39 mois proposés qui sont devenus 36, on n’est pas à la fin, attendons. Mais, si ceux qui ne voulaient pas que ça soit ainsi, au lieu de bouder, étaient venus à ces rencontres, parce que le président de la Transition avait dit c’est ceux qui ont proposé 34 mois, 24 mois (…), c’est tout ce qui est ajouté et divisé par le nombre de collège des partis qui ont donné leurs avis. Si eux ils étaient venus avec leurs 10 mois, 5 mois, ça ne serait pas 39 mois. On serait plus bas que 36 mois. Donc, l’intelligence doit nous guider pour aller où il faut aller », a indiqué Lansana Kouyaté.

Djaziratou Sow pour Guineematin.com

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