Kankan : les citoyens affectés par la fermeture des lieux de vente des produits pharmaceutiques

Les vendeurs de produits pharmaceutiques de la commune urbaine de Kankan ont décidé de cesser toute activité depuis vendredi dernier, 13 mai 2022. La démarche vise à se solidariser de leurs collègues de Conakry suite à l’arraisonnement de conteneurs de médicaments au port Autonome de Conakry et l’acharnement dont ils sont victimes de la part des services de force de sécurité. Le mouvement a eu des impacts certains sur les citoyens de Kankan, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Depuis le vendredi dernier, tous les points de vente de produits pharmaceutiques sont fermés dans la commune urbaine de Kankan. Une situation qui affecte sérieusement les citoyens, surtout ceux qui ont des patients alités dans les hôpitaux, centres de santé et cliniques de la ville.

Soryba Fofana

Soriba Fofana, qui a un parent hospitalisé à l’hôpital régional de Kankan, a fait vainement le tour de la ville à la recherche de produits pharmaceutiques. « Cette grève des vendeurs des produits pharmaceutiques est très grave. Nous avons des malades et nous ne comptons que sur les médicaments pour qu’ils recouvrent leur santé. Si c’est impossible de trouver des médicaments, nous ne savons plus où va notre pays. L’espoir d’un malade, c’est le médecin ; et le médecin aussi ne compte que sur les médicaments. En tout cas, je trouve cette situation vraiment ahurissante », dit-il.

Amadou Kéita, citoyen


Amadou Keita, vient de Gbanakoura, un village situé aux environs de Kankan, pour chercher des produits pour son frère malade. Malgré l’urgence à laquelle il fait face, il n’y a aucune solution. « Je suis vraiment révolté, j’ai mon frère qui est très malade à Gbanakoura et les produits qu’il prend sont finis. Nous sommes obligés de les chercher immédiatement, mais on nous dit que les vendeurs de produits pharmaceutiques sont en grève. Nous souffrons dans ce pays, chaque jour on tombe sur des nouvelles situations qui ne vont jamais dans l’intérêt de la population. En plus de la précarité de la vie, on nous prive encore de médicaments. C’est Dieu seul qui peut sauver les guinéens. Si non à l’allure où vont les choses, c’est révoltant », a-t-il indiqué.

Siré Camara


Ciré Camara, rencontrée au marché Djaka, est confrontée au même problème. « Depuis le matin, je me promène en ville. Toutes les pharmacies sont fermées. Je ne sais même pas ce qui se passe. C’est maintenant qu’on vient de me dire que les vendeurs des produits pharmaceutiques sont en grève. Ce que nous pouvons dire autorités, c’est de trouver immédiatement une solution à ce problème », a-t-elle lancé.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com

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