Accusé d’avoir détourné une moto de marque TVS appartenant à son employeur, Ismaël Bangoura a été reconnu coupable des faits hier, jeudi 19 mai 2022, au tribunal de Mafanco. Le taxi-motard de profession a écopé de 18 mois d’emprisonnement et au remboursement de la moto d’une valeur de 8 million 650 mille GNF, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A la barre, Ismaël Bangoura soutient que la moto lui a été retirée par des inconnus. « Abdoulaye Karamoko Diallo, le plaignant, m’a remis une moto neuve pour que je fasse du taxi-moto. Je venais souvent chez lui pour lui remettre la recette convenue. Une semaine plus tard, on m’a retiré la moto sur le pont de Gbessia. Ce jour, c’est quelqu’un qui m’avait déplacé entre 5 et 6 heures du matin jusqu’à Gbessia. Arrivé sur le pont de Gbessia, un véhicule est venu barricader le passage juste devant moi. Les gens sont descendus à bord pour m’attaquer. Ils m’ont frappé avec du bois partout sur mon corps jusqu’à ce que j’ai lâché la moto. Après, j’ai appelé le propriétaire pour le lui expliquer. Il m’avait dit de rembourser sa moto ; et ma sœur s’était engagée à le faire. Mais à ma grande surprise, j’ai aperçu un jour des agents devant ma porte pour me conduire au commissariat ».
Appelé à son tour à la barre, Abdoulaye Karamoko Diallo a expliqué ce qui l’a poussé à porter plainte. « J’ai remis de l’argent à un ami qui est allé avec Ismaël Bangoura chez les libanais pour acheter une moto toute neuve. C’est ainsi, avant qu’il ne commence à travailler, je l’ai fait asseoir pour lui dire de ne travailler que du matin au soir. Et surtout de bien prendre soin de l’engin vu que ça a été acheté très cher devant lui. Quand il a commencé à travailler, chaque soir il venait à la maison sous prétexte qu’il est venu me saluer. Un jour, quand il est arrivé, au cours d’une causerie, il m’a dit comment les voleurs de moto opèrent à Conakry et quels sont les coins réputés pour ce genre de choses… Après tout cela, je lui ai dit alors comme c’est toi même qui raconte tout ça, alors il faut davantage veiller sur ta moto. Il a dit tout ça devant ma femme dans notre salon. À son départ, ma femme et moi, nous avons eu des doutes sur lui. Un jour, à 5 heures du matin, il m’appelle en pleurs, pour me dire que les bandits lui ont retiré la moto pendant qu’il était parti accompagner une cliente à Kénien. Le matin à 7 heures, je l’ai appelé pour aller à sa rencontre. Mais quand je l’ai rappelé le matin, j’ai constaté une différence entre sa voix de 5 heures et celle de 7 heures. C’est ainsi que je l’ai conduit dans une gendarmerie pour faire la déclaration de perte. Après cette déclaration, j’ai dit aux agents de lui demander, comme il dit qu’il a été frappé à mort, de leur montrer les traces sur son corps. Aucune trace n’était visible sur son corps. C’est la raison pour laquelle j’ai porté plainte contre lui », a expliqué ce plaignant.
Au cours de ses réquisitions, le procureur a demandé au tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité d’abus de confiance. Pour la répression, de le condamner à 3 ans d’emprisonnement et au payement de 2 millions GNF d’amende. Le procureur va aussi demander au tribunal de recevoir le plaignant dans ses prétentions.
Dans son délibéré prononcé sur siège, la présidente du tribunal, Madame Bamba Kallo, a condamné Ismaël Bangoura à 18 mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende d’un million GNF. En outre, le tribunal a reçu Abdoulaye Karamoko Diallo dans sa constitution de partie civile. Ismaël Bangoura est aussi condamné au remboursement de la moto TVS X150 ou au paiement de sa valeur monétaire (8 650 000 GNF) à titre principal et 1.200.000 francs pour les frais de la plaque d’immatriculation et l’assurance.
Détenu depuis le 29 avril 2022, Ismaël Bangoura va continuer à croupir à la maison centrale.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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