Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, le Conseil national de la transition (CNT), a organisé le mercredi 25 mai 2022, une cérémonie marquant les 100 jours de son installation. Ce jeudi 26 mai 2022, trois panels ont été organisés au Palais du peuple pour expliquer aux représentants des forces vives les activités réalisées par le CNT pendant ces 100 premiers jours, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses journalistes.
Dans la salle de la Commission Constitution, lois organiques, Administration publique, Organisation judiciaire, des représentants de la société civile, de la presse et du syndicat ont été reçus par le Président de la Commission affaires économiques et Développement durable, Dr Alpha Abdoulaye Diallo, entouré entre autres de Fanta Conté et Mory Douno, tous les deux membres du Bureau Exécutif du Conseil national de la transition et Secrétaires parlementaires.
En introduisant les débats, Dr Alpha Abdoulaye Diallo a procédé à la revue des activités de son institution pendant les 100 jours qui ont suivi la mise en place du CNT. Des activités allant de la nomination des membres du CNT, le 22 janvier 2022 à la célébration des 100 premiers jours, en passant par la mise en place du Bureau Exécutif du CNT, des huit Commissions permanentes et de la Commission Spéciale, les missions des membres du CNT à travers le pays, l’élaboration des outils de travail de l’institution et du Règlement intérieur. A ces tâches, s’ajoutent l’assainissement du fichier du personnel administratif, l’examen et le vote de textes de lois, sans oublier les voyages officiels des membres du CNT et les activités du Dr Dansa Kourouma, le Président du CNT, marquées par des audiences.
« Le CNT a voulu présenter ses activités pour les 100 premiers jours mais aussi avoir des rencontres avec certains acteurs de la vie nationale, communément appelés les forces vives. Ce, en vue de recevoir des critiques, des observations et des commentaires pour qu’on puisse relever les défis. Cet exercice va continuer pendant toute la durée de notre mandature, puisque nous représentons le peuple. A chaque fois que cela est nécessaire, nous allons solliciter des différents acteurs de notre société des propositions et des avis pour une meilleure prise en compte des aspirations de la population guinéenne », a fait savoir Dr Alpha Abdoulaye Diallo, le Président de la Commission des affaires économiques et du développement durable.
Au cours des débats, les participants n’ont rien voulu occulter. Des questions liées au chronogramme et la durée de la transition mais également des interrogations sur le fonctionnement structurel et du soutien à accorder aux organisations de la société civile et du syndicat ont été soulevées.
A la suite des réponses apportées par les Honorables membres du CNT, les participants se sont dits satisfaits. C’est le cas du responsable par intérim de la Maison des associations et des ONGs de Guinée, Alpha Bayo, qui s’est dit très ravi de la rencontre.
« C’est une opportunité qui nous a été donnée en tant que représentants de la société civile pour rencontrer et échanger avec les membres du Conseil national de la transition. Globalement, nous sommes satisfaits. C’est un exercice démocratique très salutaire que nous souhaitons pérenne. Nous avons été rassurés par les membres du CNT que nous soyons consultés sur les différentes questions liées à la transition », a fait savoir cet activiste de la société civile.
Michel Pépé Balamou, le Secrétaire général du Syndicat national de l’éducation, s’est également réjoui de ces échanges fructueux avec le CNT. Il a d’ailleurs estimé que la durée ne compte pas plus que le contenu de la transition
« Nous saluons cette démarche du CNT. Les échanges ont été fructueux et ont porté sur les activités du CNT pendant les 100 premiers jours. On nous a imprégnés du contenu des échanges entre les membres du CNT et les populations à travers le pays, que nous qualifions de très louables et professionnels. En ce qui nous concerne, nous avons expliqué nos préoccupations qui sont d’ordre corporatives et professionnelles au niveau du syndicat qui est miné par une crise sectaire, des crises de leadership, du fonctionnement du syndicat et nous avons également abordé des questions liées au contenu de la transition. Nous, nous avons estimé que ce soit 2 ans, 3 ans ou 10 ans, ce n’est pas la durée qui importe mais c’est le contenu par rapport aux actions qu’on veut réaliser pendant cette période d’exception, pour éviter de retomber sur des transitions récurrentes. Nous saluons et soutenons cette démocratie sociale », a conclu le leader syndical.
Ce panel s’est tenu concomitamment avec ceux réservés aux élus locaux et aux partis politiques.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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