Première victime de la junte du Colonel Mamadi Doumbouya (CNRD) : Thierno Mamadou Diallo, tué à Hamdallaye (Conakry)

Feu Thierno Mamadou Diallo

À l’occasion de la journée de manifestation contre l’augmentation du prix du carburant, annoncée mardi dernier, 31 mai 2022, par la junte militaire qui a renversé le président Alpha Condé le 05 septembre 2021 pour s’emparer du pouvoir en Guinée, Thierno Mamadou Diallo, originaire de Timbo centre, dans la préfecture de Mamou, a été tué hier, mercredi 1er juin. Selon les informations confiées à un reporter de Guineematin.com, le jeune élève en classe de 10ème année à l’école de Tamadou, aurait reçu une balle mortelle à la tête, à Kakimbo, sur la route le Prince.

Selon Thierno Hamidou Barry, voisin de la victime, c’est aux environs de 20 heures que le jeune a été blessé par des balles, à l’occasion d’un affrontement entre des jeunes manifestants et des agents des forces de l’ordre.

Feu Thierno Mamadou Diallo

« Lorsqu’il est tombé, nous avons tenté de venir le sauver, mais en vain. Les agents nous en empêchés. Finalement, après plusieurs tentatives infructueuses, et comme on n’a pas réussi à trouver une ambulance, le corps a été ramassé et déposé à la morgue de la Grande mosquée de Bambeto », a expliqué Thierno Hamidou Barry.

Selon les informations, le jeune vivait avec sa sœur et devait faire le BEPC (Brevet d’études du premier cycle) qui est annoncé en Guinée dans neuf jours, précisément vendredi 10 juin.

Le meurtre de ce jeune élève intervient au lendemain de la publication d’un communiqué du CNRD, interdisant toute manifestation. Et ce, malgré les vives protestations des organisations politiques et sociales, y compris les injonctions du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Dans un communiqué publié quelques heures après l’annonce de ce décès, la Coordination nationale du FNDC a dénoncé l’usage des « armes de guerre » par des agents des forces de maintien d’ordre « contre leur propre population », avant de rappeler que « la répression sanglante des manifestations par les forces de défense et de sécurité contraste avec le discours de prise de pouvoir du Colonel Doumbouya qui fustigeait les tueries lors des manifestations et qui s’était engagé à ne pas commettre les mêmes que ses prédécesseurs ».

À suivre !

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél. : 628089845

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